Rapt d’enfants : Effrayés, les parents redoublent de vigilance

24 janvier 20200
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Les Gabonais vivent la peur au ventre.Tout le monde est en mode alerte.Face au phénomène d’enlèvement d’enfants qui refait surface ces derniers temps, les parents d’élèves accompagnent et raccompagnent aujourd’hui plus que par le passé, leurs rejetons de la maison à l’école et vice-versa.Cela pour éviter qu’ils se fassent enlever.Un moyen de sécurité qui permet de veiller sur ces âmes innocentes.

Depuis quelques jours le rapt d’enfants fait la UNE de l’actualité gabonaise. Le milieu scolaire se trouve être au centre de cette actualité, en raison qu’il est l’un des lieux de prédilection des rapts d’enfants à la sortie comme l’entrée des cours. La tentative d’enlèvement d’une élève du Lycée Sainte-Marie a quelques encablures de l’établissement le mardi dernier tant à le confirmer. "Ces gens qui se permettent de dire que cela est faux,pitié pour eux.Le jour que cela leur arrivera,ils comprendront.Des gens sans cœur,des inhumains" s’exclame une mère en colère.

Ce phénomène pousse les parents d’élèves à être beaucoup plus prudents.La vigilance est devenue l’arme commune des Gabonais. En nous rendant devant une école ( École publique de Dragages ) en cette matinée du 23 Janvier, nous voyons des parents qui se présentent au portail de l’établissement tenant les enfants dans les mains. Ils vont jusqu’à rester devant le portail jusqu’à l’heure du début des cours. C’est dire à quel point ils sont hantés par la peur. Ce qui est d’ailleurs légitime.

Une peur qui se traduit par certaines prises de décisions que l’on peut juger d’émotive. Comme celle prise par un parent d’élève de l’école publique de Dragages que nous allons appeler Viviane O. Perturbée par l’actualité inhérente aux rapts d’enfants, cette jeune mère à pris la résolution de garder sa fille chez elle tant qu’on ne parlera pas de cette actualité au passé. << Ma fille restera à la maison jusqu’à nouvelle ordre. Il n’est pas question que je risque sa vie >> , dit-elle.

L’ambiance qui prévaut à l’école publique de Dragages est identique à celle de l’école Nzeng-Ayong 4. Un des surveillants nous relate comment il perçoit les parents d’élèves depuis qu’on parle du phénomène d’enlèvement d’enfants : <<Depuis peu de temps, les parents se mobilisent d’avantage en doublant de vigilance sur leurs progénitures. Cela faisant, ils sont contraints d’accompagner les enfants devant les salles de classe et reviennent devant ces mêmes salles de classe avant l’heure de fermeture. Certaines femmes préfèrent rester dans l’enceinte de l’établissement pendant la durée des cours...>> La peur des parents est justifiée. Nul ne peut accepter de mettre la vie de sa progéniture en danger.

D.M/MTM

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