UNESCO/GABON : OYEM accueillera le siège du projet transfrontalier “les jeunes tisserands de la paix en Afrique centrale”

25 novembre 20200
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Le Directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale a effectué, dans le Woleu-Ntem, une mission d’exploration en vue de choisir le futur siège du projet : « les jeunes, tisserands de la paix dans les régions transfrontalières du Gabon, Cameroun et Tchad » et de rencontrer le gouverneur et les jeunes de la province.

Le projet est né pour contrecarrer l’insécurité et la criminalité grandissante aux frontières du Gabon, du Cameroun et du Tchad dans un contexte de présence insuffisante des services publics, du manque d’opportunités économiques et de participation citoyenne. Il vise, alors, la création d’un réseau de 1 800 « jeunes Tisserands de la paix », pour rendre les jeunes, acteurs, dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans les régions transfrontalières des trois pays.

En effet, les jeunes habitants ces différentes frontières, à des titres divers selon leur situation spécifique et leur sexe, sont souvent marginalisés, car frappés par le chômage, la pauvreté et la violence sexuelle. Ce qui leur rend vulnérables au recrutement par les réseaux de criminalité organisée. Ces jeunes sont en même temps de potentiels agents du changement susceptibles de contribuer à la consolidation de la paix et au développement par leur créativité, leur sens de l’engagement citoyen et communautaire et leur poids démographique constituant un vivier de main-d’œuvre.

La mission de Salah Kaled, Directeur du Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale et son équipe a démarré avec les civilités à Son Excellence Jules Djéki, Gouverneur de la province du Woleu-Ntem. Au cours de cette rencontre, le Directeur du Bureau Régional de l’UNESCO a présenté à son hôte, les enjeux du projet pour le maintien de la paix en Afrique centrale et l’autonomisation de la jeunesse notamment celle de sa localité.

En après-midi du jour de cette rencontre, le Directeur régional et le gouverneur ont ensemble présenté le projet aux jeunes de la province pour susciter leur adhésion et de les fédérer autour du projet. Au cours de celle-ci, Juste-Joris Tindy-Poaty, Chargé du Programme des Sciences humaines et sociale au Bureau de L’Unesco à Libreville, a relevé l’intérêt du projet pour la jeunesse de l’Afrique centrale à partir des 4 principaux résultats attendus.

  Le premier résultat est que 1800 jeunes (18-35 ans, égalité des sexes) participent à plein titre aux mécanismes communautaires de prévention et résolutions des conflits et à la prévention des flux illicites dans les zones frontalières ciblées ;

  Le deuxième indique que le Mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique centrale (MARAC) de la CEEAC est renforcé, et joue pleinement son rôle dans la prévention des conflits et des violences avec la participation des jeunes dans chacune des zones frontalières ;

  Le troisième ment en avant les connaissances sur l’implication des jeunes dans le trafic d’espèces sauvages, ressources naturelles et les autres formes de criminalité sont améliorées et des activités alternatives génératrices de revenus sont accessibles à la portée de 160 jeunes vulnérables ;

  Le dernier suppose que les responsables communautaires et les autorités locales ainsi que les autorités étatiques améliorent leurs mécanismes nationaux de coordination et de suivi, qui sont en mesure d’apporter une réponse plus efficace et plus équilibrée aux défis posés par la criminalité transfrontalière et les risques d’insécurité.

La participation des jeunes à des activités de consolidation de la paix et de développement dans les zones transfrontalières de ces trois pays contribuera, par ailleurs, à la préservation du patrimoine naturel et au renforcement de la coopération et intégration sous-régionale.

UNESCO/MTM

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