Vie chère : La DGCC garde un œil sur les prix du poisson

22 février 20180
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Une mission de la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation sillonne depuis ce mardi 20 février les marchés de la capitale gabonaise dans le but de veiller à l’application, par les commerçants, de la nouvelle mercuriale du poisson.

La descente des hommes en gilets bleus au marché d’Oloumi a surement surpris plusieurs commerçants qui le plus souvent décident délibérément d’appliquer des prix de produit sans tenir compte de la mercuriale mise en vigueur par l’Etat. En effet, Emmanuel Eyeghe Nze, le patron de la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), accompagné d’une importante équipe, a lancé les hostilités par ce marché réputé pour son commerce du poisson. Il s’est agi pour la DGCC, comme nous l’a confié son DG « de faire la surveillance du marché, c’est-à-dire, voir si les prix fixés par le gouvernement dans l’arrêté son appliqués ».

Le produit qui fait l’objet du contrôle actuellement est le poisson. « Le 8 janvier, le gouvernement a pris un arrêté qui fixe le prix du poisson pêché localement par les artisans c’est-à-dire les pêcheurs, les pirogues. Après un mois de sensibilisation nous sommes passés dans les mairies, nous avons discuté avec les commerçants, nous avons discuté avec l’association des pêcheurs, avec les associations de mareyeurs  » a rappelé le patron de la DGCC. L’équipe d’Eyeghe Nze s’est notamment rendu au marché d’Oloumi, au Pont Nomba, au marché de Nzeng-Ayong et au Capal.

Après discussion avec les commerçantes, il ressort que «  le constat est divergent, dans certains endroits comme ici au Capal nous voyons qu’il y a un effort d’application des prix fixés par la mercuriale, mais dans d’autres marchés comme Oloumi, nous avons également été au pont Nomba les prix sont légèrement majorés et cela s’explique parfois par la longueur du circuit de distribution » a affirmé Eyeghe Nze. En effet, la chaîne de distribution est longue depuis le pêcheur jusqu’à la commerçante,ce qui expliquerait le non-respect des prix arrêtés comme nous explique le DG «  lorsque le pêcheur apporte du poisson, il le remet d’abord à sa femme ou à un partenaire d’affaire, et les commerçantes qui vendent au marché n’ont pas accès directement à la pirogue. Le combat du gouvernement aujourd’hui c’est de permettre à tout commerçant d’accéder directement à la pirogue. Ce qui simplifie la chaîne de distribution et ce qui permet de respecter les prix de l’arrêté  ».

Cet arrêté fixe deux prix, le prix d’achat à la pirogue et le prix sur le marché. La difficulté qu’on les commerçantes est celle de s’approvisionner à la pirogue d’où le non-respect de la mercuriale du poisson en vigueur. Il reste désormais au gouvernement de lutter contre certaines pratiques en cours, et dénoncées par les commerçantes, dans cette activité de pêche pour une meilleure application de la mercuriale, gage d’une amélioration du coût de la vie au Gabon.

PC

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