Quid du quota d’accès des femmes aux élections politiques au Gabon ?

21 juillet 20230
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La présidentielle, les législatives et les locales sont à l’horizon et déjà sur toutes les lèvres ou presque au Gabon. Le quota d’accès des femmes aux élections politiques, favorisant leur représentativité dans les instances de prise de décisions, est un sujet qui suscite beaucoup de réflexion. C’est sans doute ce qui explique l’initiative de "l’atelier vision et changement pour l’amélioration de la représentation des femmes aux fonctions politiques supérieures et dans les instances de prise de décisions au Gabon" organisé par le Réseau Femme Lève-Toi, en collaboration avec l’Unoca, en ce mois de juillet 2023 à Libreville.

Les femmes gabonaises disent avoir la volonté d’être là où bas le coeur de la décision. Les décisions qui engagent la gestion du pays. Elles se battent comme elles le peuvent pour espérer participer massivement au développement de cette nation de l’Afrique centrale. L’atelier organisé par le Réseau Femme Lève-Toi, en collaboration avec l’Unoca vise, selon Nathalie Zemo Efoua, à "encourager et guider les acteurs de l’atelier vision et changement d’octobre 2022 dans la mise en oeuvre d’actions clés qu’ils ont identifiées pour améliorer la participation politique des femmes".

Poursuivant ses propos, la présidente du REFLET ajoute que l’objectif est aussi de "mettre en commun les efforts des femmes pour leur plus grande représentativité au sein des instances politiques. Sensibiliser les différents acteurs sur les violences basées sur le genre en politique, encourager et accompagner les femmes et les hommes à prévenir et à dénoncer les maux qui minent ce milieu. " Pour elle, les femmes gabonaises doivent oser dans tous les domaines où les importantes décisions sont prises.

Les femmes leaders en politique et au sein des associations ont unanimement salué cette "rencontre du donner et du recevoir". Madame Essono-Eny, femme politiquement engagée, a invité et encouragé la gente féminine à se lancer en politique pour participer à la prise de décisions qui engagent la vie en société. "Rien n’est donné gratuitement en politique. La femme doit se battre dignement pour se faire une place de choix sous le soleil", avertit-elle.

Pépécy Ogouliguendé, Présidente de l’ONG Malachie, a souligné l’importance des femmes dans la sphère politique. Elle aussi, les encourage et les invite à s’y intéresser. Elle a d’ailleurs milité pour qu’il ait plus de femmes candidates aux échéances électorales du 26 août prochain.

Sandrine Nguemebe Endamane, femme politique, comme bien d’autres avant elle, a indiqué qu’elle la femme doit s’imposer et faire valoir ses idées. La femme en politique , selon elle, ne doit pas accepter d’être soumise au rabaissement, aux humiliations et reléguée au dernier rang. "Entre l’aliénation et la dignité, le choix est clair" lâche t-elle.

Il faut rappeler à des fins utiles que le 5 septembre 2016, la loi n°09/2016 a institué un quota d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et des femmes aux emplois supérieurs de l’État favorisant la représentativité de ces dernières dans les instances de prise de décision. Constat fait, cette loi n’est pas d’actualité. A l’épreuve de la réalité, elle n’est pas du goût des femmes, qui parfois, ne savent plus à quel saint se vouer.

MTM

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