RACKET DES MOTARDS/trop c’est trop !

21 août 20150
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Ce jeudi 20 août, les membres du syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), par l’entremise de son président, Jean Robert Menié et un certain nombre de transporteurs, ont tenu un rassemblement à Awendjé, un quartier du quatrième arrondissement de Libreville, pour exprimer leur mécontentement contre le comportement des motards de la police dont les pratiques de racket ne cessent de s’accroître.

Phénomène qui dure et perdure depuis plusieurs années, malgré la montée au créneau des autorités dont celle du président de la République depuis novembre 2011 fustigeant ce fait de racket, la situation ne s’est pas pour autant améliorée. Ce matin le président du Syltteg et ses collaborateurs du transport ont affirmé être toujours victimes du racket des gendarmes et ce, avec plus de virulence de la part des motards. Pour ces derniers « le taux de racket a atteint un niveau insupportable. Tous les jours, ces motards se trouvent sur la route pour prendre des dossiers, les cartes de séjour, des portables… sans un véritable contrôle et l’on se retrouve à la préfecture de police pour payer vingt quatre milles fcfa. Le lendemain ça recommence ! ».

Plus grave encore, les chauffeurs des camions de marchandises semblent être les proies les plus prisées par ces agents de forces de l’ordre. « Qu’ils soient en règles ou pas, un motif leur est toujours attribué pour recevoir de l’argent », dixit J.R. Menié. N’étant pas hostiles aux contrôles de police, les indignés voudraient ainsi attirer l’attention des plus hautes autorités de l’État pour censurer et stopper les agissements des motards de la police et de « la brigade nord de la gendarmerie dont les actes de rackets sont de plus en plus récurrents ».

Cependant, il s’agit là d’une énième interpellation de la part du syndicat auprès des autorités pour résoudre ce problème qui n’a que trop duré. On se rappellera à cet effet de l’observation de grève manifestée par les transporteurs dudit syndicat en juin 2013 et qui avait valu l’arrestation de son président. Apparemment, les choses n’ont dument pas évoluées. A en croire les propos de M. Menié, les autorités, surtout la hiérarchie de la police semblent être complice de ce phénomène de racket. « Sinon, comment expliquer qu’avec toutes les mesures prises depuis lors, la situation s’empire ? » s’interroge le président du syndicat.

Samedi 22 août prochain, l’ensemble des membres du Syltteg est invité à participer à un grand rassemblement pour déterminer la conduite à suivre par rapport à ce problème. Espérons que la grève ne soit pas le mot d’ordre qui en sortira. Mais au vu de l’état actuel des choses, il ne serait pas surprenant qu’une telle décision soit prise. Encore une fois, ce sont les populations qui en pâtiront comme c’est le cas présentement avec l’augmentation des tarifs du taxi.

Alfred Angoué

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