GABON : Déraillement du train minéralier de la Comilog n° 7470

14 février 20180
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Le train minéralier n° 7470, appartenant à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a déraillé ce lundi 12 février sur l’axe Ndjolé-Abanga. Plus de 40 wagons chargés de 3000 tonnes de minerai sont sortis des rails et se sont renversés. Ce déraillement a un impact important sur l’économie du pays. Les activités des opérateurs économiques tournent au ralenti et les voyageurs sont privés de déplacements. Le ministre en charge des Transports, Estelle Ondo s’est rendue sur les lieux toucher du doigt, les réalités, les causes et proposer quelques pistes de solutions au plus vite.

Il sonne 13h quelques minutes quand la nouvelle se répand et gagne tous les réseaux sociaux ou presque. Le train transportant le manganèse vient de dérailler. Le train minéralier n° 7470, appartenant à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a déraillé ce lundi 12 février sur l’axe Ndjolé-Abanga. C’est cette zone qui enregistre le plus de déraillement de trains minéraliers, en raison des charges transportées. Elle est située dans la province du Moyen-Ogooué que se déroule l’incident. Plus de 40 wagons chargés de 3000 tonnes de minerai sont sortis des rails et se sont renversés.

Selon les experts, « le tronçon Owendo-Ndjolé est le plus vieux du chemin de fer. Il compte près de 40 ans. A près d’un demi-siècle, estiment-ils, le cycle naturel de vie reprend le dessus. D’où des zones de marécages et les lacs renaissent là où la contrainte humaine les a fait disparaître  ».

Ils expliquent également que les zones de l’Estuaire et du Moyen-Ogooué ont un sous-sol à composante argileuse. Une composante argileuse, qui est un facteur de déstabilisation de la plateforme sur laquelle repose le rail. Ce sol mou, poursuivent-ils, entraine de facto, le mouvement du rail chaque fois qu’il reçoit une charge.

Cet incident, pas des moindres, freine les activités de beaucoup d’opérateurs économiques. Les navires sont en attente au Port d’Owendo. La mobilité des personnes reste limitée. La logistique du fret marchandise est également bloquée. Ce déraillement avec suspension du trafic pèse sur les activités des opérateurs économiques. Ainsi pour une meilleure appréciation du phénomène, dit le gouvernement, un appel d’offre a été lancé. Au terme de celui-ci, la Société SETEG International a été retenue. Elle a présenté le 30 janvier 2018, un rapport portant « diagnostic et préconisation de solutions pour consolidation des zones instables du réseau Transgabonais ».

Mais que faire en attendant ? Là est toute la question. Pour les experts, le gouvernement, via le ministère des Transports, doit envisager, en lien avec la SETRAG, les mécanismes de gestion de cette zone qui répondent à l’exigence de sécurité, à la fluidité du trafic et aux attentes des opérateurs économiques.

Martial TSONGA

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