GRAINE Ndéndé : Des cultures vivrières et de rentes au bénéfice des populations locales

21 janvier 20170
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La province de la Ngounié est l’une des dernières provinces à avoir accueilli le programme GRAINE. A Ndéndé notamment où le projet est déjà lancé, les coopératives s’activent progressivement et les résultats commencent à se faire jour.

Ils ont débuté leur activité de planting le 26 mars 2016 et l’ont achevé le 1er mai de la même année. Les membres de la Société Coopérative Agricole Chrétienne de Ndéndé se déploient chaque jour dans leur plantation de manioc, d’une superficie de 15 hectares pour 15 membres (soit 1 hectare par planteur), pour y effectuer les travaux d’entretien comme le prévoit le contrat avec la Sotrader.

En effet, dans le cadre d’un accord avec la Sotrader et les coopératives villageoises « Nous faisons l’accompagnement : la préparation des terres, nous amenons la semence, la fertilisation et en phase de récolte, la Sotrader est le premier acheteur de ces produits » nous explique Donald Obiang Ndong, assistant manager environnement et social dans ce programme.

Pour motiver les planteurs, le Programme octroie une prime d’encouragement : « Il est prévu 100 000 francs sous-tendus par deux objectifs : la présence sur le site et l’objectif qui vous est assigné » a renchéri notre interlocuteur. A ce propos, Dieudonné Minlama Mintogho, Consultant à Olam, a ajouté que « les études ont montré que dans les villages les gens travaillent mais ils n’arrivent pas à gagner 12 000 francs par mois (…) quand on a conçu le programme graine, on a regardé les défaillances de tous les autres programmes. Ce qu’on avait constaté c’est que les populations n’avaient pas quelque chose pour les aider parce qu’ils prennent beaucoup de temps à venir dans les plantations. Les 100 milles francs c’est déjà une motivation extraordinaire.

Ainsi, ce projet a-t-il des raisons de prospérer dans la mesure où « Au Gabon si l’agriculture n’avait pas marché c’est parce que les gens n’avaient pas de semence. Les gens ne pouvaient défricher des espaces aussi vastes. Et ils n’avaient pas d’accompagnement » a précisé notre intervenant.

A quelques kilomètres de la plantation de manioc, sur une superficie de 58 000 hectares, l’espace planté représente 30 000 pour la culture du palmier à huile. Sur ce site, 3 coopératives de palmier à huile sont effectives. Le contrat entre la Sotrader et les coopératives de culture de rente est presqu’identique avec les cultures vivrières : « La Sotrader plante et par la suite rétrocède les surfaces plantables aux populations locales à hauteur de 7 hectares de palmier à huile par membre de la coopérative. Pour les coopératives, lorsque les parcelles leur seront rétrocédées ils auront droit à 125 000 francs de subvention jusqu’à ce que la plantation rentre en production. Il est également prévu la construction de logement pour chaque membre de coopérative. Les populations ne font que faire l’entretien c’est Sotrader qui plante » nous informe une responsable de l’entreprise.

Toutefois en ce qui concerne les cultures vivrières, il faut souligner qu’il y a 5 coopératives qui sont déjà en phase de planting. Ces coopératives ont un effectif de 85 personnes soit 85 hectares planté à ce jour. Les prévisions de récolte varient d’une coopérative à une autre cependant il est admis que 1 hectare produit 20 tonnes de manioc.

En outre, pour le palmier à huile, il est prévu la construction à terme d’une usine de transformation de noix de palme en fin 2019. Pour l’instant, les récoltes qui seront effectuées iront en transformation à l’Usine du Pk 19 à Mouila.
A ce jour, 32 dossiers de coopératives sont déjà à Libreville pour la délivrance des titres fonciers. L’Etat prévoit un accompagnement pour chaque coopérative.

PC

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