Programme Graine : C’est déjà la commercialisation des produits dans le Woleu-Ntem

5 février 20180
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« La terre ne ment pas, elle vous rend au centuple ce que vous lui avez confié » rappelait encore Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais, au moment du lancement du Programme GRAINE. Quelques années après, plusieurs coopératives agricoles, dans les différentes provinces engagées dans ce vaste projet, sont déjà en phase de récolte et de commercialisation, comme on peut le vivre actuellement dans la province septentrionale du Gabon.

En effet, sur les déférents sites aménagés par les coopérateurs pour la vente, plusieurs véhicules d’acheteurs sont stationnés attendant de se procurer du manioc ou de la banane, qui sont les deux spéculations majeures dans de ce Programme. Sur le premier site visité par la presse, celui de Biffolossi (Bitam), c’est la coopérative BIA BIA Mengang qui expose les produits de sa récolte et voit chaque jour des acheteurs locaux et ceux venant même de Libreville, se bousculer.

Des grandes quantités de manioc (roui et en tubercule) sont vendues tous les jours au grand bonheur de ces planteurs. La particularité des produits des coopératives GRAINE par rapport à ceux qui sont importés, selon le responsable provincial de la SOTRADER repose sur la qualité. Serge Ndong Obame nous confie que « Vous verrez les régimes de banane tels qu’ils sont posés là, ce sont des gros régimes qui sortent de nos sites. Les régimes qui viennent de l’autre côté [au Cameroun] sont plutôt critiqués pour l’excès d’engrais » Cet exercice de vente s’étend bien sûr sur tous les sites des coopératives ; c’est le cas à Sougoudzap-Ville avec la coopérative ODOCK, à Nkarezock 1 avec la coopérative Nkélélé et à Miyelé 2 avec Elat.

Sur tous ces sites, des commandes de Manioc et de banane avaient déjà été passées à travers la SOTRADER qui a remis à ces coopératives des sommes importantes pour l’achat de leurs produits agricoles Si à long terme, l’objectif est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, Selon Serge Ndong « à court terme, l’objectif est de récolter toute la production que nous avons planté en 2017, la ventiler sur le marché national, que ce soit sur place en province et si possible étendre sur la capitale. Nous allons amorcer une nouvelle phase de planting, avant de planter à nouveau, il va falloir écouler tout ce que nous avons planté les années précédentes ».

Le programme GRAINE continue de se développer progressivement afin d’atteindre l’objectif qui est de réduire de façon significative les importations des produits vivriers. Toutefois, il faut déplorer l’absence d’une main d’œuvre jeune dans les plantations. L’Etat gagnerait à mettre tout en œuvre pour trouver des mesures incitatives susceptibles d’entrainer le maximum de jeunes à adhérer à ce Programme.

P.C

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