Journée mondiale de la vie sauvage : Un regard particulier sur les tortues marines au Gabon

8 mars 20190
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Célébrée cette année sous le thème mondial : « La vie aquatique : pour les hommes et la planète », la Direction générale de la Faune et des Aires protégées, avec l’appui de WWF Gabon et plusieurs autres partenaires a saisi l’occasion à la faveur d’une journée scientifique qu’elle a organisé récemment à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour inviter aussi bien les décideurs que les populations sur la nécessité de préserver les tortues marines en proie à une exploitation illégale tout azimut.

La Journée mondiale de la vie sauvage instituée par l’ONU, est commémorée tous les 3 mars. Commémorée en différé au Gabon, elle est l’occasion de célébrer les nombreuses formes, aussi belles que variées, de la faune et de la flore sauvages et de faire prendre conscience de la multitude d’avantages que sa conservation procure aux populations. Le 3 mars rappelle également le besoin urgent d’intensifier la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et la réduction du nombre d’espèces, qui ont un impact important en termes économiques, environnementaux et sociaux.

Face à ces enjeux, la Direction générale de la Faune et des Aires protégées (DGFAP) a décidé de s’atteler à présenter la vie des tortues marines et l’intérêt de leur préservation. Pour cette raison, avant la journée scientifique autour du 3 mars, la DGFAP a plusieurs actions en amont, telles qu’un atelier de couture et de confection de bijoux en forme de tortue, un débat communautaire autour du lien entre la communauté Benga et la tortue marine, et le nettoyage de la plage du Tropicana, réputée pour être très fréquentée par les tortues.

Durant la journée scientifique, plusieurs thématiques ont été abordées, telles que « Risque, érosion côtière et impacts sur la nidification des tortues marines  », « Contribution d’un modèle mathématique à l’étude de la dynamique des populations de tortues marines au Gabon ». Mais également, les participants ont eu droit à une présentation exhaustive de la Direction générale de la Faune et des Aires protégées, des ONG WCS, Aventuriers Sans Frontières, et bien d’autres. Pour Michelle Ngouapaza, Directeur des Etudes, à la Direction générale de la Faune et des Aires protégées, « c’est une journée qui nous permet de nous mettre en exergue, de sensibiliser le plus grand nombre pour la protection de la faune sauvage, de la biodiversité, pour également créer de l’émulation auprès des jeunes pour que ces jeunes s’engagent dans la lutte de la conservation  ».

La situation critique des cinq (5) espèces des tortues marines, avec notamment la pêche industrielle a poussé les organisateurs à s’y atteler. Cela d’autant plus que le Gabon est reconnu pour abriter la plus grande population des tortus luths au monde. « L’administration a souhaité mettre un accent dessus avec l’appui des ONG qui œuvrent dans la protection des tortues marines. Il faut rappeler que c’est la première fois que cette journée internationale s’intéresse à la vie aquatique. Nous avons vraiment voulu mettre cela en exergue ».

Selon l’UNESCO, Certaines des espèces les plus emblématiques et menacées de la faune, y compris les gorilles de montagne, les pandas, les tigres et les différentes espèces de rhinocéros vivent dans des réserves de biosphère. Le Programme sur l’homme et la biosphère et son Réseau mondial de réserves de biosphère jouent un rôle clé dans la conservation de la faune à travers différents projets et initiatives, comme le Partenariat pour la survie des grands singes (GRASP) l’une des initiatives les plus remarquables.

Dorian ONDO

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