ONG IBONGA/Pour la protection des Lamantins dans la Lagune Ndougou

27 juin 20160
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Les 21 Et 22 juin dernier, une mission d’information à l’intention des regroupements de village Pitonga et Sette Cama dans la lagune Ndougou dans l’Ogooué-Maritime, s’est effectuée afin de présenter les résultats de la recherche sur les lamantins menée par la biogéographe Christy-Achtone Nkollo Aganga du laboratoire Lagrac de l’Université Omar Bongo.

En présence de l’ONG Ibonga, de Paul Estève, chargé de mission du Programme de petites initiatives du Comité Français de l’Union Internationale pour la conservation de la Nature et les agents de l’Agence Nationale de Parcs Nationaux, elle a présenté le fruit de son travail aux habitants de ces villages pour démontrer combien il est important de préserver et de conserver cette espèce qui est menacée par l’action des hommes, qui ne sont pas souvent conscients de son importance dans l’équilibre environnemental.

Ce projet qui a débuté en Juillet 2015 et qui se poursuit jusqu’alors, s’inscrit dans le cadre du ‘’Projet Mentor Manatee’’ de l’US Fish Service Wildlife et est soutenu par le WWF Russel E. Train Education for Nature Programme. Il s’est effectué avec la participation du WWF Gabon, la Brigade de pêche de Gamba, la Brigade de Faune de Sette Cama et Africa Aquatic Conservation Fund. Les résultats préliminaires de ce travail indiquent la présence de lamantin sur l’échelle de la Lagune Ndougou mais avec une prédominance dans les régions de Pitonga, Mongongon, les 3 iles et Sounga. Ils semblent bien affectionner les zones à mangroves vers l’embouchure de la lagune. La continuité de ce projet est nécessaire afin de déterminer les raisons de cette répartition.

En réponse aux différentes interrogations des populations, il a été précisé que la sensibilité biologique de ce mammifère aquatique herbivore est un véritable indicateur de la qualité de l’eau et du milieu dans lequel il vit. De plus, ses crottes favorisent le développement des phytoplonctons qui sont nécessaires à la nutrition des poissons. Il est donc primordial de garder en vie cette espèce, « dont la chasse est prohibée et qui figure depuis 1973 sur la liste des espèces en voie de disparition ».

Mikel Doussengui

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