GABON/ Les trafiquants des espèces protégées aux bancs des accusés

8 juillet 20200
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La Chambre spéciale du tribunal de première instance de Libreville a tenu, du 29 juin au 03 juillet 2020, quatre audiences sur des questions liées à l’environnement et au trafic des produits issus des espèces protégées de faune et de flore. Il s’agissait de deux audiences de délibéré et de deux autres de plaidoirie. Lesdites affaires avaient été portées devant les juges par le Ministère des Eaux et Forêts.

Audiences de délibéré. Deux affaires ont été délibérées. La première portait sur le bois, et la seconde sur l’ivoire. En effet, la société JSD, spécialisée dans l’exploitation forestière, est impliquée dans une affaire de trafic de Kévazingo, une essence interdite d’exploitation en forêt gabonaise. Deux des représentants de cette entreprise avaient été arrêtés le 9 décembre 2019 pour exploitation de ce bois protégé. Les nommés Huan Renren et Zhou Shengion ont été jugés le 26 juin dernier, et reconnus coupables de l’exploitation d’une essence interdite et de manœuvres frauduleuses. Ils ont été condamnés à un (1) an de prison et quatre (4) mois avec sursis. Une amende de 100.000.000 de francs CFA à payer à l’Etat leur a été infligée. Ils sont sensés sortir de prison en février 2021.

La seconde affaire délibérée mettait en cause deux trafiquants d’ivoire. Ignace Guiamoussangou et Judicaël Lemi avaient été appréhendés au mois d’octobre 2019 dans la province du Haut-Ogooué, en possession de deux pointes d’ivoire destinées à la vente. Le 26 juin dernier, ils ont été reconnus coupables de transport, de détention et de vente d’ivoire. Les deux hommes ont été condamnés à deux (2) ans de prison dont un (1) avec sursis. Ils doivent payer une amende de 1.585.000 de francs CFA et 1.000.000 de francs CFA de dommages et intérêts. Détenus depuis leur arrestation, ils devraient sortir de prison au mois de septembre 2020.

Audiences de plaidoirie. Quatre autres trafiquants pourraient être reconnus coupables le 10 juillet 2020. Il s’agit en effet de deux affaires portant sur le trafic d’ivoire. Pour la première affaire, Sawadogo Alassan et Kere Daouda avaient été arrêtés au mois d’octobre 2019 en possession d’une pointe d’ivoire. Ils vont être jugés pour tentative de vente d’ivoire. Le 3 juillet 2020, le procureur a requis la peine maximale. L’avocat du ministère des Eaux et Forêts a demandé comme dommages et intérêts pour le ministère en charge de la faune, un montant de 5.000.000 de francs CFA. Pour la seconde affaire, il s’agit de Bouasse Traore et Guy Ayi Mintsa qui avaient également été arrêtés pour trafic d’ivoire. Lors de leur procès, le procureur a requis la peine maximale alors que l’avocat a demandé 5.000.000 de francs CFA de dommages et intérêts.

L’ONG Conservation Justice qui lutte pour la protection de l’environnement et des espèces menacées de disparition félicite les décisions qui ont été rendues public.

CJ/MT

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