Je lui ai dit que je faisais malheureusement le même constat. Nombreux dans notre pays choisissent d’élever la bêtise, en détestant celles et ceux qui se distinguent au milieu d’elle.

Il suffit de voir comment la musique d’une certaine "Ewowowo machin truc" cartonne pour s’inquiéter du niveau de conscience en déliquescence dans notre pays.

J’en connais même qui sont brillants mais qui choisissent délibérément de faire l’imbécile pour avoir des likes et plaire aux paresseux. C’est la dictature des médiocres.

Mais je ne connais aucun pays qui se construise uniquement avec des rigolos permanents, des louangeurs de président de la République et des rieurs impénitents.

Au milieu de cette obscurité entretenue par le Parti Démocratique Gabonais et son Gouvernement, nous sommes comme des résistants. Comme de petites bougies. Et nous l’assumons pleinement. N’en déplaise à ceux qui nous traitent d’arrogants et tutti quanti parce que nous refusons de rejeter notre bonne éducation et la rigueur reçue de notre instruction depuis le Collège Bessieux.

Quand je rencontre un de mes enseignants du Collège Bessieux ou de l’Université (mon plus intime enseignant de l’UOB est député PDG pourtant), il a toujours un mot d’encouragement.

– "On te lit Meboon. On en est fier. Continuez. N’abandonnez pas ce pays à la médiocrité ambiante".

Je veux donc dire à ceux qui me ressemblent de tenir bon. S’ils vous boycottent ou vous trouvent trop rigoureux, c’est que vous êtes sur la bonne voie.

N’attendez pas d’être encouragé par ceux qui souhaitent que la bougie s’éteigne car la lumière dérange. Foncez. Un jour, votre travail rencontrera la bonne opportunité.

Ne négligez pas votre expérience, vos diplômes qui sommeillent sous le chômage ou vos compétences parce que le pouvoir PDG fait croire que les valeurs morales et l’éducation ne servent à rien. Ne vous dépréciez jamais parce que vous traversez des moments difficiles.

Les diamants et l’or sont enfouis dans les ténèbres du sous-sol et de la boue jusqu’à ce que quelqu’un les sortent de là. Un jour viendra... Vous rencontrez la bonne opportunité. Parce que ce pays changera positivement.

Notre valeur ne dépend pas de ce que nos détracteurs pensent. Notre valeur dépend de notre travail seul. Alors, continuons de travailler, chers amis.

Enfin, j’ai invité mon ami Ouest-africain à taper mon nom sur Google... Il était fier de voir le nom de son ami d’université à Accra être associé à des débats sérieux, m’a-t-il dit.

OUI, AU MILIEU DE L’OBSCURITÉ GABONAISE, SOYONS DE PETITES BOUGIES.
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Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo