"Comment doit-on gérer un pays qu’avec la rigueur, le zèle et le bâton"

27 octobre 20200
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"C’est une désolation de savoir qu’au Gabon, les autorités ne savent plus communiquer qu’avec la force. Revenons sur la crise État-Église. Une crise qui n’avait pas droit d’exister s’il y avait une bonne communication". C’est le point de vue d’un observateur de la vie socio-politique gabonaise.

Lorsqu’on regarde les images du 25 Octobre dernier, c’est dommage ! J’ai lu hier soir dans un post que le président Ali Bongo Ondimba avait instruit le premier Ministre Rose Ossouka Raponda de recevoir les responsables religieux, c’est bien ! Mais, pourquoi toujours attendre la grève, les rixes causant plusieurs victimes, des arrestations arbitraires et forcées pour avoir un débat ?

Comment sommes-nous arrivés aussi bas pour brader notre culture ? Du Ministre de l’Intérieur aux responsables religieux et vice versa ont une part de responsabilité lors de cette crise. Depuis très longtemps, et c’est regrettable que les Gabonais ne se font plus confiance, ne se parlent plus en frères et sœurs pour aboutir à un consensus. Oubliant que nous avons tous une obligation morale de conduire notre nation à bon port. Que tu sois Président, Ministre, Chef de service, Chef de famille, Mère de famille, planton, nous sommes tous responsables de la déchéance du Gabon. Et nul n’a droit d’user arbitrairement de son statut pour mater les autres.

J’entends par les bruits du couloir qu’il se prépare une concertation nationale... C’est bien ! Mais, comment croire aux personnes qui ne respectent pas leurs paroles d’honneur ? Comment fait-on pour faire confiance aux personnes qui ne vivent que de compromis et d’arrangements d’arrière boutique pour nuire et tromper les autres ?
Comment fait-on pour mener un débat d’intérêt général sans tabou ?

« Pour briser les clivages politiques, sociaux, économiques, il faut se parler sans tabou. Lorsque nous aurions atteint ce niveau de sagesse, nous pourrions nous dire que nous sommes sortis de l’auberge  ».

Le débat de la crise État-Église est un exemple, de démonstration du formatage de notre culture à communiquer avec autrui... Ou chacun tire de son côté pour obtenir raison. Nous ne nous associons que pour faire du mal et non du bien dans l’intérêt général ou pour un véritable consensus. Il fallait voir les avis des uns et des autres pour soutenir x ou z , sans s’en rendre compte que ce sont nos frères et sœurs. Chacun tirant la couverture de son côté. À ce niveau, nous faisons un grave déni de notre éducation, et de nos valeurs morales et culturelles. Le pardon, les voies de l’humilité n’y sont plus. Comment doit-on gérer un pays qu’avec la rigueur, le zèle et le bâton ? C’est inexplicable !

De FMEN

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