« L’image de Madame Ossouka est beaucoup liée au bilan mitigé d’Ali Bongo » Marcel Libama

17 juillet 20200
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Alors que pour la première fois de l’histoire du Gabon une femme est nommée au poste de Premier ministre, Chef du gouvernement, certains estiment que la personne choisie « n’est pas le bon choix ». Marcel Libama, syndicaliste et leader d’opinion, s’est exprimé depuis son compte officiel (sur les réseaux sociaux) pour donner son avis sur la nomination de Rose Christiane Ossouka Raponda à la tête du gouvernement, par décret du Président de la République.

L’intégralité :

“ La nomination du Premier Ministre est une prérogative du Président de la République en vertu de la Constitution. La nomination d’un Premier Ministre est décidée sous contraintes politiques, en vertu de calcul politique ou en raison de promesses de campagne. Dans le cas des cohabitations, c’est la contrainte parlementaire qui pèse sur le Président de la République. La nomination d’un Premier Ministre c’est un signal adressé à la population.

Quel signal représente Ossouka ?

Macron a fait nommer son nouveau Premier ministre pour répondre aux critiques qui lui sont faites sur sa relation avec les territoires et dialogue social. Pour Ali Bongo, madame Rose Christiane Ossouka Raponda n’est pas le bon choix. D’où la question qui est derrière ce choix ? Ali Bongo avait tout à gagner à nommer un premier Ministre dont il n’a pas "confiance". Le talon d’Achille d’Ali tout le monde le sait , c’est son incapacité criarde à contrôler ses hommes de confiance quand il les nomme.

On surveille mieux une personne dont on n’a pas confiance.

Les gens qui n’ont jamais pu mettre en œuvre ses réformes et les implémenter sont tous ses hommes de confiance, donc on prend les mêmes et on recommence. La folie consiste à faire la même chose pour avoir les mêmes résultats. Le Chef de l’Etat avait tout à gagner à nommer un Premier Ministre dont les traits de caractère pouvaient contrebalancer non seulement ses défauts, mais aussi sa "convalescence". Il ne peut plus mener certaines activités politiques comme avant. Les … doivent être complémentaires ; c’est ce gouvernement, logiquement qui doit l’accompagner jusqu’en 2023. ’’

L’image de Madame Ossouka est beaucoup liée au bilan mitigé d’Ali pour prétendre susciter un espoir et aussi à une autre très grande Dame de ce pays dont elle a soutenu.

Quand Omar avait nommé « Cam la classe » (Casimir Oyé-Mba) j’étais surpris. Nous ne savions pas pour beaucoup qui était cet homme. Mais là, voilà encore une femme de confiance. Les fonctions n’ont pas de sexe. Je n’ai rien contre cette dame ; elle nous avait pourtant bien régularisé plus de cinquante mille situations administratives et fait les rappels comme jamais. Mais là , vu le contexte, j’ai des doutes.

Marcel LIBAMA par
INOE/MTM

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