Le nouveau monde : Entre Nouvelles Technologies, Covid-19 et Economie de la connaissance

27 mai 20200
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Ces dernières années ont étés marquées par l’utilisation massive et croissante des produits et services technologiques. En effet, cela est dû à la flambée des smartphones, des ordinateurs toujours plus puissants, d’objets connectés grâce aux progrès technologiques dans le monde. Plus un seul jour ne passe désormais sans que nous n’ayons recours à l’utilisation d’Intelligences Artificiels, d’Algorithmes, de logiciels, d’Applications, de Sites Web, etc.).

Regroupés aujourd’hui sous l’acronyme des GAFAM, se sont Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft aux Etats-Unis ou encore les BATX pour désigner Baidu, Alibaba, Tecent et Xiaomi en Chine, et d’autres géants d’Internet qui influence la direction des progrès technologiques. Ces entreprises d’une moyenne d’âge d’environs de 25 ans seulement, sont les grands acteurs de l’économie de la connaissance à l’ère des Technologies de l’Information.

L’économie de la connaissance

Une économie dans laquelle les ressources sont inépuisables, un monde où on lorsqu’on donne quelque chose, nous l’avons toujours. Dans cette économie, 1 et 1 ne font pas 2 mais plutôt 3 car, lorsque deux intelligences partagent leurs connaissances, cela crée une troisième connaissance qui nait de la synthèse des deux connaissances précédentes.

Il est dit aujourd’hui que les nouvelles technologies ont engendrées une économie dont les ressources sont inépuisables, et on se demande pourquoi. Cela est très simple car, la connaissance est infinie et c’est à ce niveau que cela devient intéressant. Des produits tels que le bois, le pétrole, les biens manufacturés, l’alimentation etc. sont des ressources épuisables et très fragiles dans l’économie réelle (physique) et nous pouvons le constater actuellement avec la pandémie de la Covid-19.

Nous savons tous qu’il n’y a aucune ressource matérielle qui soit infinie, cela n’existe pas. Tout ce qui est physique sur terre est forcément épuisable. Mais par contre dans le monde immatériel, nous pouvons avoir l’effet infini et inépuisable. On serait tenté de se demander alors, si le fait de baser notre croissance sur la connaissance engendrerait de facto une croissance infinie. Je fais partie de ces gens qui pensent que chaque individu à en lui un profond désir d’infini et que personne ne pourrait amputer. On connait presque tous, l’histoire des peuples bantus, qui ont migré (vers l’infini) sans savoir avec certitudes s’ils allaient trouver des terres propices à leurs installations et qui y sont finalement parvenus.

L’être humain a un désir intrinsèque d’infini, mais ce n’est pas dans le monde matériel qu’il le trouvera. Lorsque ce désir d’infini tombe dans le monde matériel, il devient pathologique surtout dans notre époque, parce qu’une croissance infinie dans un monde matériel est impossible. Dans le monde immatériel, nous pouvons croître indéfiniment. Lorsqu’on exploite un puis de pétrole par exemple, on peut dire ça y est on a extrait tout le pétrole du puis, mais à quel moment pourrions-nous dire que nous avons extrait toute la connaissance possible ? Remplaçons « connaissance » par « livres » par exemple. A quel moment pourrions-nous dire que nous avions écrit tous les livres possibles ? On se rend compte que ce moment, il n’arrivera jamais puisque l’ensemble des livres possibles est un ensemble infini.

Petite comparaison entre économie réelle et économie de la connaissance avec la crise du Corona virus

Actuellement, l’économie réelle est sous assistance respiratoire et ne tient que grâce aux financements massif des Etats pour faire face à la crise, comme nous pouvons l’observer au Gabon, dans l’Union Européenne, aux Etats-Unis, ou encore en Chine où le Gouvernement Central a décidé d’injecter 500 milliards de dollars dans l’économie et a annoncé qu’il ne se fixera aucun objectif de croissance pour l’exercice 2020. Nous voyons les plus grosses entreprises pétrolières tomber en faillite les unes après les autres en occident.

Chez nous au Gabon comme partout sur le continent, c’est encore plus grave ,car nos économies sont des économies de rentes. Ce qui signifie que nous dépendons des revenus de la vente brute des matières première. Pour des pays exportateurs comme le Gabon, l’Algérie, le Nigéria, etc. nos économies dépendent à plus de 80% des recettes pétrolières, hors la demande de l’or noir a chuté. Cette situation est très problématique, car elle a un effet domino sur le plan macroéconomique.

De l’autre côté, il y a le monde de l’économie de la connaissance qui est là, qui regarde et qui est de plus en plus convoité depuis le début de la crise. Les acteurs du monde technologique développent des solutions pour faire face à la crise et voient leur valeur en bourse grimper pour certains, et pour d’autres, c’est la croissance. Les utilisateurs affluent sur les plateformes. A Libreville, c’est par exemple le cas de Yoboresto.com qui nous permet de commander dans plus de 20 restaurants tout en se faisant livrer chez soi. Qui dit utilisateurs, dit plus de données hors, Donnée = Information = Connaissance = Valeur = Profit = Croissance économique = Opportunité.

Aux Etats-Unis, pendant que le taux de chômage augmente chaque jour dans l’économie réelle, on a vu Amazon, le leader de mondial de la vente en ligne et de la distribution annoncer le recrutement de 100.000 personnes en seulement pour le mois d’Avril, afin de faire face à la forte demande engendrée par la Covid-19 sur son site de vente en ligne. Cela pourrait paraître hallucinant, car on voit dans un pays où l’Etat a du mal à gérer la croissance du taux de chômage, des milliers d’entreprises au chômage partiel, d’autres qui appellent à l’aide de l’Etat et juste à côté une, entreprise qui se porte encore plus bien et qui donne l’impression de ne pas être concerné par l’aspect négatif de la pandémie. Il est aussi important de noter que la Covid-19 a des effets positifs et des effets pervers, comme j’en parle dans mon avant dernier article publié sur Medium.

Philosophie de l’économie de la connaissance

L’économie de la connaissance fonctionne d’une manière assez particulière. Premièrement, les échanges sont à sommes positives. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie simplement que si quelqu’un nous donne 5.000 Francs CFA, ils ne sont plus à lui. Si quelqu’un nous donne 5.000 francs CFA, cela fait moins 5.000 francs CFA dans sa poche et plus 5.000 francs CFA dans la nôtre.

Si on étudie ce cas de figure, cela donne moins 5.000 plus 5.000 et ça donne 0. On appelle cela un échange à somme nul. Si quelqu’un nous donne 5.000 francs CFA ils ne sont plus à lui, mais s’il nous donne de la connaissance, elle est toujours à lui et elle ne sort pas de sa tête. Dans cet article, l’auteur que je suis partage avec vous de la connaissance et peut le faire infiniment.

On ne peut offrir son téléphone à quelqu’un qu’une seule fois, mais son numéro WhatsApp on peut le donner autant de fois à qui on veut. Notre téléphone est une ressource matériel et donc épuisable, mais notre numéro WhatsApp quant à lui est immatériel et on peut le partager infiniment. La connaissance on peut la donner autant de fois qu’on veut, car elle est immatériel c’est la bonne nouvelle de notre ère. En Management, on appelle cela la loi de Soudoplatoff, d’après Serge Sudoplatoff qui l’a énoncé chez IBM en 1994.

Serge Soudoplatoff a résumé cela en disant : «  Quand on partage un bien matériel on le divise, quand partage un bien immatériel on le multiplie. » Si on devait partager une pizza avec ses 5 meilleurs amis, la part de chacun dépendra du nombre de personnes auquel nous serons et plus on sera nombreux (10 par exemple), moins il y aura de pizza. Par contre, si on devait partager une pizza de connaissance toujours avec ses 5 meilleurs amis, ici la part de chacun de dépendra pas du nombre de personnes auquel nous serons et même si l’on devait rajouter 500 personnes de plus, aucune part ne sera diminué.

En définitive, nous vivons dans un nouveau monde à présent, celui dicté par les nouvelles technologies. Ces dernières sont présentes dans notre quotidien à travers l’utilisation massive et constante de nos smartphones et autres périphériques connectés. Cette utilisation qui a pris un tournant majeure et spectaculaire depuis l’arrivée de la Covid-19. L’utilisation des outils et services technologiques ont fait un bond en avant, et en Afrique nous avons fait un bond de quelques années en termes de digitalisation et d’utilisations d’outils technologiques. Une nouvelle économie basée sur la connaissance était déjà née, mais là, elle grandit et s’impose au monde. Cette dernière se caractérise par son infinité et son immatérialité, ce qui constitue un secteur plus rentable pour nos économies en Afrique, comme nous le voyons déjà en Occident.
L’Afrique est annoncée comme la Terre Promise des Nouvelles Technologies, mais est-elle prête à relever les défis auxquels font face ses populations et ceux liés à son développement économique à l’aide des technologies ?

Un article proposé par Dave Walker, Référent digital à l’Ecole 241 et passionné de Nouvelles Technologies. Blogueur à temps libre sur Medium et Startup Addict.

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