Omar Defunzu : Portrait d’un des humoristes les plus en vue au Gabon

25 janvier 20220
Partager

L’homme s’appelle Omar Defundzu. C’est l’un des humoristes gabonais les plus en vue, connu et reconnu à travers plusieurs pays du continent noir. Il est né dans la ville du Grand Blanc, Albert Schweitzer à Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué où il a fait son cursus primaire à l’école Saint François Xavier. C’est dans cet établissement primaire qu’il commence ses premières saynètes en interprétant le rôle de Sanga-Titi le grand sorcier dans "Les Trois Prétendants...un mari", alors qu’il n’était qu’en classe de CM1-CM2. L’acteur principal de la série "Parents Mode d’emploi" appelle à la mise en valeur de la culture gabonaise, qui pour lui, est "notre meilleur pétrole".

C’est un homme à tout faire. Avec lui, point de tristesse. Il a su se faire une place sous le soleil et inspire plus d’un à travers ses scketches . Lui, c’est Omar Defundzu, l’enfant terrible de la comédie gabonaise. Il fait de l’humour, une passion. Tout part de l’école primaire où il avait déjà interprété le rôle de Sanga-Titi le grand sorcier dans "Les Trois Prétendants...un mari".

Admis au Lycée technique Omar Bongo dans les années 90, Omar Defundzu est inscrit au Centre technique industriel, option mécanique-auto. La passion de l’humour est plus forte qu’autre chose. Il n’a pas pu poursuivre ses études secondaires à cause des problèmes familiaux. Il était presque l’homme à tout faire à la maison . Il se lance alors dans la cordonnerie, la coiffure et bien d’autres bricoles pour subvenir aux besoins de ses frères et soeurs.

Il conseille d’ailleurs à ceux qui ont décroché, que rien n’est fini, tant que la vie se prolonge. "C’est un leurre de croire que l’on a échoué dans la vie quand on a quitté le banc de l’école. La véritable école, c’est l’école de la vie. Il ne faut pas se décourager parce qu’on n’a pas réussi ses études. Il y a des hommes riches de nos jours, qui ne savent ni lire, ni écrire, mais propriétaires des grandes entreprises ou d’une chaine de télévision et ils emploient des gens très diplômés "fait-il savoir.

Entre humour et ses parents, le choix était fait...

Son plein engagement dans le monde de l’humour n’a pas été chose aisée. Le 19 décembre 1994, débute la carrière humoristique d’Omar Defunzu dans le groupe humoristique nommé « Makoko et les sans confiances », sous la houlette de « Roi Makoko » humoriste d’origine camerounaise vivant au Gabon. Ses parents y étaient opposés. L’humoriste Defundzu confesse que c’était difficile pour lui. C’était un véritable combat entre ses parents et lui, confirme t-il. Et de poursuivre : " J’ai dû faire un choix. J’ai quitté la maison familiale pour suivre ce que mon coeur me dictait. Quand je partais, je ne savais pas où j’allais, mais j’étais guidé par ma passion".

Quelques années plus tard...

L’écrivain français Marcel Pagnol enseigne que : "Celui qui est capable de ressentir la passion, c’est qu’il peut l’inspirer". Omar Defunzu est de ceux là, qui non seulement est passionné dans ce qu’il entreprend, mais également ,inspire des jeunes qui se lancent dans son domaine d’activité. Ses parents lui donneront raison quelques années plus tard. " Mes parents me donnent raison aujourd’hui. Tout ceci, faut-il le dire, ce sont les leçons de la vie. Il faut savoir écouter les enfants.Il y a beaucoup qui travaillent dans des secteurs sensibles comme la médecine, sans vocation, parce que les choix ont été imposés par les parents. Il faut savoir faire vivre ses vocations. L’on doit pouvoir réveiller les talents cachés en nous. Nous devons accompagner nos enfants dans ce qu’ils veulent entreprendre" conseille t-il.

De la culture, notre meilleur pétrole

Pour l’humoriste Omar Defunzu, la culture doit avoir une place de choix au sein de la société gabonaise. "Notre meilleur pétrole , c’est notre culture" affirme t-il. L’artiste gabonais rappelle à des fins utiles que des grandes nations devenues, se sont appuyées sur leur culture. Il cite les USA, la Chine et bien d’autres. Aux jeunes humoristes , il les invite à se cultiver. "Un humoriste doit avoir une bonne culture générale . Il doit lire et suivre l’actualité, connaitre ce qui se passe autour de lui".

Omar Defundzu dont la mère était chanteuse traditionnelle et père, véritable comédien de la maison, dit avoir encore beaucoup à donner.

MTM

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire