Dépénalisation homosexualité : Le débat et la loi

3 juillet 20200
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Le sujet sur la dépénalisation de l’homosexualité suscite la controverse au sein de la société gabonaise depuis quelques jours déjà. Il défraie la chronique et fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les coins et les recoins des villes du pays. Les réseaux sociaux s’enflamment. Les échanges sont houleux. Mais au regard de ce qui précède, que disposent le code pénal et la Loi fondamentale en république gabonaise ? Là est toute la question.

Il ne se passe plus un seul jour que les Gabonais n’en parlent. Le sujet sur la dépénalisation de l’homosexualité continue de susciter des débats dans les grands et hauts lieux de prise de décisions que dans les bas quartiers de Libreville et de l’intérieur du pays. Les réseaux sociaux sont les lieux les plus privilégiés où les idées se choquent et s’entrechoquent.

Ce sujet qui divise les classes socio-politiques gabonaises invite es uns et les autres à plonger dans les entrailles, non seulement de la loi fondamentale, mais également du Code pénal du pays. Pour beaucoup, cette situation met les mœurs du pays à rude épreuve. Ayant porté le projet de lois devant les parlementaires, le premier ministre, Chef du gouvernement indique que dépénaliser l’homosexualité ne signifie pas sa légalisation. Pour lui, il n’est pas question de favoriser l’union devant qui que ce soit entre des homosexuels. « Nous avons tenu au gouvernement à ne jamais autoriser le mariage entre personnes de même sexe. Ce ne sera jamais autorisé, » a précisé Julien Nkoghe Bekale face aux sénateurs lundi dernier.

Le gouvernement par le biais de son Premier ministre défend les libertés et place la dépénalisation de l’homosexualité au même titre que des libertés fondamentales. « Le gouvernement ne consacre pas les pratiques qui portent atteinte aux bonnes mœurs. Il évite simplement que le code pénal s’invite dans la vie privée des individus. Les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent dans l’intimité de leur chambre  », explique un juriste, nous rapporte Gabon Actualité.

Face aux Sénateurs, relève notre confrère de Gabon Actualité, le Premier ministre avait poursuivi : « Nous avons toujours condamné l’exhibitionnisme et l’atteinte aux mœurs, mais nous avons respecté l’orientation sexuelle et le droit des minorités. »

Après l’Assemblée nationale, le texte a été adopté en seconde lecture par le Sénat puis, a été promulgué par le président de la République le même jour. Les débats sur ce sujet qui défraie la chronique reste toujours d’actualité. Peut-être que les élus du peuple de l’opposition vont tenter l’impossible à la reprise des activités parlementaires.

M

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