GABON /Les opérateurs économiques à l’épreuve du Covid-19

15 septembre 20200
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L’avènement de la pandémie du coronavirus a bouleversé les habitudes humaines. Au Gabon comme partout ailleurs, les activités touristiques sont sous perfusion et les économies mises à genou. Les espaces ecclésiastiques, les établissements scolaires, hôteliers ont été contraints de fermer. C’est la porte ouverte à l’impatience, à la révolte et surtout au chômage pour beaucoup de Gabonais. Kouanga Mabiala, gérant-associé d’un établissement hôtelier à 15Km de Libreville fait face aux multiples difficultés liées à la Covid-19.

Les activités touristiques au Gabon comme partout ailleurs sont en berne et bonjour le chômage. Situé à 15Km de la capitale gabonaise, l’établissement hôtelier Mont-Bleu en fait les frais. Le personnel au chômage et sieur Kouanga-Mabiala, Gérant-Associé de cet établissement est préoccupé. «  La pandémie du coronavirus est venue casser le moral du personnel. Nous ne nous attendions pas à ce moment. J’ai été obligé de mettre le personnel au chômage  », lâche-t-il à contre cœur.

Amoureux de la nature, le gérant-associé du Mont-Bleu a choisi la biodiversité pour lutter contre le réchauffement climatique. Inspiré de ses nombreux voyages à l’étranger, il en fait son cheval de bataille. « L’idée de la création m’est venue de mes nombreux voyages de formation, Maroc, pays touristique, Madagascar pays où l’éco-tourisme est très développé, la Tunisie aussi. Avec cette expérience et mes nombreuses rencontres, j’avais pensé concrétiser quelque chose pareille juste après ma retraite ».

N’ayant eu aucun soutien du gouvernement, le propriétaire du Mont-Bleu et ses employés sont inquiets que la reprise se passe lentement lors de la reprise officielle des activités. «  Avec le couvre-feu, nous ne pouvons pas faire grand-chose et l’on ne peut satisfaire la clientèle comme il se doit. J’ai mis en avant la biodiversité de Bikélé, le calme, nous sommes en dehors du bruit et nous avons de l’air frais  », vante-t-il.
Kouanga-Mabiala a mis en avant l’employabilité des jeunes gabonais. Il se bat pour minimiser un tant soit peu, le chômage de ces derniers en leur offrant une opportunité de faire face au besoin, au manque et surtout à certains vices. « Il faut se battre pour faire comprendre à ces jeunes les vertus du travail. Avec le peu d’expérience, je sens que c’est un secteur porteur pour notre pays et notre gouvernement devrait s’y mettre davantage ».

Les responsables des espaces publics à savoir, églises, mosquées, établissements scolaires et hôtelières, attendent patiemment la décision officielle des gouvernants de rouvrir ces lieux qui pourront mettre fin à l’oisiveté et au chômage.

MTM

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