INSERTION DES JEUNES : Carmen Ndaot à l’écoute des responsables des associations et ONG des jeunes gabonais

11 mars 20180
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Le Ministre en charge du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et l’Insertion des Jeunes, Carmen Ndaot, a reçu une dizaine de jeunes responsables des différentes associations et ONG à son cabinet. Elle qui fait de l’insertion des jeunes, sa priorité, affirme que la jeunesse est une richesse. Au tour de table et à bâton rompu, ils ont échangé sur les différents problèmes qui minent la jeunesse gabonaise dans son ensemble et sa diversité. Ce jeudi 08 mars était la première rencontre du genre depuis sa nomination comme membre du gouvernement.

C’est au total, sept (7) associations et Ong qui ont répondu présent au rendez-vous. De l’éducation à la formation, de la sa santé à l’accès aux médicaments, en passant par l’emploi des jeunes, les responsables reçus par Carmen Ndaot, ont abordé ces sujets avec sérénité. Le Ministre en charge du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et l’Insertion des Jeunes leur a prêté son oreille attentive. Il était question pour elle, qui fait de l’insertion des jeunes, sa priorité, de les écouter, de prendre des notes et surtout attendre d’eux, des propositions de solutions aux problèmes que rencontrent la jeunesse gabonaise, tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays. Tour à tour, chaque responsable a exposé les problèmes liés à la jeunesse, qui de son association, qui de son Ong ou de son quartier.

Unanimement ou presque, les responsables des associations jeunes ont fait savoir que la politique gouvernementale en leur faveur n’est pas perçue, sinon, inexistante. C’est le cas Fredy Mombo, de Ghislain Omémé Essone et Mohamed Goni Ratanga Fatima, respectivement responsables de l’ONG Jeunes Humanitaire, de Jeunesse Ouvrière Chrétienne et de l’ONG Citoyen et Action. Pour Fredy Mombo, habitant le quartier Kinguélé «  La jeunesse du quartier Kinguélé d’où je vis, est abandonnée à elle-même. L’horizon est sombre et beaucoup doutent de toutes les annonces qui sont faites à la télévision. Il faut que les gouvernants arrivent à joindre l’acte à la parole au bonheur de cette jeunesse qu’ils disent sacrée. Il ne faut pas que cela reste seulement des discours. Les jeunes des quartiers sous intégrés ne sentent rien  » !

Dans la même optique que Fredy Mombo, Ghislain Omémé Essone, Président de Jeunesse Ouvrière Chrétienne n’est pas allé du dos de la cuillère. Il estime que « tout ce qui se fait pour les jeunes doit se faire avec les jeunes. Il faut les associer à l’action, à la réalisation. A l’opposé de ce qui précède : « ce qui se fait sans les jeunes, n’est pas pour eux  » va-t-il aisément conclure. Mohamed Goni Ratanga Fatima, Présidente de l’ONG Citoyen et Action, ne dira pas le contraire. Pour elle, il faut un peu plus d’actions que des projets. « Il faut offrir plus d’opportunités à la jeunesse et cette possibilité pour elle de s’exprimer  ». dit-elle. Aussi, refuse-t-elle et s’indigne-t-elle que les hommes politiques pensent aux jeunes que lorsque sonne l’heure des échéances électorales.

Blandine Siety, Présidente de l’Association nationale des Devenus Sourds du Gabon, accompagné de l’interprète du langage des signes, Ariste Nzé-Essone, reste tout de même déçue que les jeunes sourds et muets soient abandonnés parfois à eux-mêmes. «  Ils ont du mal à avoir des informations. Le nouveau Directeur de l’école a changé la langue de signes gabonaise pour imposer la langue de signe française. Il n’a pas droit d’agir ainsi » s’indigne-t-elle. Elle espère et dit se battre, afin qu’ils bénéficient eux aussi des opportunités de toute nature qu’offre la politique gouvernementale.

C’est également le souhait de Laëtitia Oyoubi, Présidente de l’Association Jeunes et Mères, qui elle, souhaite que le gouvernement fasse plus qu’il ne fait déjà. Elle reconnait qu’il y a une volonté, mais l’impact n’est pas encore présent de l’éducation. Lyse Laury Ntolo Mbega, la présidente de l’Association Medzoe Santé plus(AMS+) est du même avis. Elle souhaite que les qualités et les compétences soient utilisées rationnellement et le gouvernement fasse le suivi et l’évaluation des projets et leur mis en exécution.

Le Président de Lozo-Avenir, Nancy Bounang B estime que les jeunes de la capitale Libreville ont plus d’opportunités que les jeunes vivant en zones rurales. Ces jeunes, dit-il, ont besoin d’être assistés, formés pour qu’ils ne sortent pas du circuit scolaire normal. « Ces enfants sont intelligents. Ils ont besoin d’être encadrés, orientés, encouragés et surtout motivés. Il faut créer pour eux, des bibliothèques locales et récompenser les meilleurs élèves chaque fin d’année ». La bibliothèque, selon le Président de Lozo-Avenir, permettra aux élèves des zones rurales de s’adonner à la lecture. Car comme qui dirait « Pour bien écrire, il faut avoir lu ceux qui ont bien écrit ».

Martial TSONGA MBICKA

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