LAMBARÉNÉ : « Ville sombre » !

20 avril 20210
Partager

Le délestage, ce jeu favori de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), fait son concert depuis plusieurs mois dans "la ville mythique du Grand Blanc". À Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, des coupures intempestives de courant "bouleversent grandement" la stabilité des populations. Le dimanche 18 avril 2021, une suspension d’électricité de près de dix heures de temps, sans préavis quelconque, a plongé la majorité des quartiers de la ville dans un noir absolu.

« Ville sombre », a qualifié une touriste d’origine franco-allemande après son retour d’une randonnée, trouvant la ville dans le noir. La célèbre ville de Lambaréné, capitale provinciale du Moyen-Ogooué, ne cesse de remplir d’inquiétudes aux nombreux visiteurs et touristes qui y parcourent ses terres, au détriment des populations qui y vivent, avec ces nombreuses coupures d’électricité. Un jeu favoris de la SEEG que subissent mainte fois les habitants de cette "petite ville" à forte valeur historique et touristique, qui ne savent à quel sein se vouer pour faire entendre leur mécontentement. 

« Des maires de la ville au Gouverneur, personne n’arrive à ressentir les peines que nous traversons avec cette histoire de coupure de courant et d’eau. Une entreprise qui se fout de bien traiter ou d’en informer ses consommateurs à toujours raison face à nos autorités quand nous sommes victimes de leurs manœuvres », exprime Monsieur Emane, sur un ton colérique.

Il est 22 heures 54 minutes précises, à plusieurs heures après le début du couvre-feu décrété à 18 heures, une cinquantaine de personnes déambulent en bordure des routes. Pour cause, « la chaleur  » et l’absence d’éclairage. Chez les jeunes d’une part, des rigolades à gauche et des chants à droite, les populations contrariées, dans le noir, assises sur la chaussée et sur les tables vides des commerçants, cherchant à attirer l’attention des « maires et forces de l’ordre ». Malheureusement tous subissent la même situation, où nombreux d’entre ces derniers sont "des locataires".

D’autre part, les personnes âgées, aussi dehors, estiment que « le cafouillage » orchestrés par les jeunes ne conduirait à aucun résultat favorable. Ces derniers vont jusqu’à croire que les suspensions d’électricité en rafale se ferait sous la complicité des autorités locales. « Ce n’est pas aujourd’hui que nous connaissons cette affaire de coupures. Combien de maison ont été incendiées, des vivres gaspillés, à cause des coupures sans préavis ? Ça continu de se faire parce qu’il y a corruption au sommet des autorités locales », laisse savoir un habitant du quartier populaire de la ville.

Au final, c’est à 3h23 minutes, soit dix heures plus tard, que l’éclairage fait son apparition tel « un ange de la mort  ». À Lambaréné, cette situation des coupures intempestives de courant et d’eau est un jeu très favori de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) depuis fort longtemps.

INOE

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire