LAMBARÉNÉ : « Ville sombre » !
Le délestage, ce jeu favori de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), fait son concert depuis plusieurs mois dans "la ville mythique du Grand Blanc". À Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, des coupures intempestives de courant "bouleversent grandement" la stabilité des populations. Le dimanche 18 avril 2021, une suspension d’électricité de près de dix heures de temps, sans préavis quelconque, a plongé la majorité des quartiers de la ville dans un noir absolu.
« Ville sombre », a qualifié une touriste d’origine franco-allemande après son retour d’une randonnée, trouvant la ville dans le noir. La célèbre ville de Lambaréné, capitale provinciale du Moyen-Ogooué, ne cesse de remplir d’inquiétudes aux nombreux visiteurs et touristes qui y parcourent ses terres, au détriment des populations qui y vivent, avec ces nombreuses coupures d’électricité. Un jeu favoris de la SEEG que subissent mainte fois les habitants de cette "petite ville" à forte valeur historique et touristique, qui ne savent à quel sein se vouer pour faire entendre leur mécontentement.
« Des maires de la ville au Gouverneur, personne n’arrive à ressentir les peines que nous traversons avec cette histoire de coupure de courant et d’eau. Une entreprise qui se fout de bien traiter ou d’en informer ses consommateurs à toujours raison face à nos autorités quand nous sommes victimes de leurs manœuvres », exprime Monsieur Emane, sur un ton colérique.
Il est 22 heures 54 minutes précises, à plusieurs heures après le début du couvre-feu décrété à 18 heures, une cinquantaine de personnes déambulent en bordure des routes. Pour cause, « la chaleur » et l’absence d’éclairage. Chez les jeunes d’une part, des rigolades à gauche et des chants à droite, les populations contrariées, dans le noir, assises sur la chaussée et sur les tables vides des commerçants, cherchant à attirer l’attention des « maires et forces de l’ordre ». Malheureusement tous subissent la même situation, où nombreux d’entre ces derniers sont "des locataires".
D’autre part, les personnes âgées, aussi dehors, estiment que « le cafouillage » orchestrés par les jeunes ne conduirait à aucun résultat favorable. Ces derniers vont jusqu’à croire que les suspensions d’électricité en rafale se ferait sous la complicité des autorités locales. « Ce n’est pas aujourd’hui que nous connaissons cette affaire de coupures. Combien de maison ont été incendiées, des vivres gaspillés, à cause des coupures sans préavis ? Ça continu de se faire parce qu’il y a corruption au sommet des autorités locales », laisse savoir un habitant du quartier populaire de la ville.
Au final, c’est à 3h23 minutes, soit dix heures plus tard, que l’éclairage fait son apparition tel « un ange de la mort ». À Lambaréné, cette situation des coupures intempestives de courant et d’eau est un jeu très favori de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) depuis fort longtemps.
INOE