« Léandre Nzue n’a jamais été l’édile que les Librevillois ont librement choisi » Lionel Obiang A.

11 septembre 20200
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Alors que depuis plusieurs semaines déjà, des informations sur "l’interpellation" du patron de l’hôtel de ville de Libreville et ses proches fait office de nombreux débats au sein de la société, Lionel Obiang Ayemfeghe Allogho, logisticien et agent public, exprime son point de vue. Il se dit "observateur averti de la vie politique".

L’intégralité :

"Les citoyens que nous sommes au Gabon n’élisent pas le maire de la capitale ; donc le débat à propos de la mairie de Libreville ne les concerne outre mesure. On l’a souvent dénoncé ici, car les maires sont l’émanation des responsables de leurs formations politiques à qui ils doivent rendre des comptes. Sous d’autres cieux, les candidats qui postulent à ces postes sont connus d’avance ; car leurs visages et profils concourent à leur élection. Pour ce qui est de la mairie de Libreville, aucun citoyen n’a voté pour Léandre Nzue. Cet homme qui nous a été imposé, tout comme il a été le cas avec Rose Christiane Ossouka Raponda, l’actuelle Premier ministre, qu’il a succédé.

Le seul candidat qui aspirait à cette fonction, et qui avait reçu les suffrages des populations pour occuper ce poste à l’hôtel de ville de Libreville, est Paul Mba Abessole. Il se devait de nous présenter un bilan, contrairement à d’autres qui ont souvent eu la couverture de leur parti politique, le PDG en l’occurrence, en promettant les mêmes choses à chaque consultation électorale. On sait par exemple, pour ce qui est de l’Occident, notre modèle en démocratie, que Anne Hildalgo aspirait à devenir mairesse de Paris avant son élection. Manuel Valls également désirait ardemment la mairie de Barcelone mais avait, malheureusement ou heureusement pour certains, échoué. C’est la même tendance dans certaines grandes capitales africaines, telles que Dakar et Abidjan, etc.

Tout cela pour vous dire que Léandre Nzue qui fait l’actualité en ce moment, n’a jamais été l’édile que les Librevillois ont librement choisi à travers la voix des conseillers municipaux, mais par celui de sa hiérarchie ou écurie politique. Nous allons donc regarder cette série d’arrestations en simple observateur. D’ailleurs, le parti au pouvoir (PDG) nous a maintes fois habitué à ce genre de spectacle ridicule qui ne vise qu’à faire le buzz. Un spectacle pour leurs propres intérêts et non celui des citoyens que nous sommes, qui aspirons, à ce que notre souveraineté soit une réalité dans notre pays.

Rappelons tout de même que Léandre Nzué était tête de liste lors des élections locales du 6 octobre 2018 dans le 2e arrondissement de Libreville. Ancien secrétaire général adjoint du Parti démocratique gabonais (PDG), il avait obtenu la majorité devant l’Union nationale (UN) et le Rassemblement héritage et modernité (RHM). Depuis le 11 mars 2019, il préside aux destinées de la commune de Libreville, où vivent 65 % des Gabonais".

INOE

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