Les Gabonais apprennent à se débrouiller

18 septembre 20190
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Nous sommes aujourd’hui bien loin des années où le mot "paresseux" qualifiait le Gabonais. Présents et très actifs dans des métiers où les affaires qui étaient aux mains des sujets Ouest-Africains, les Gabonais se sont réinventés pour être à même de répondre à leurs besoins. Il faut dire, que le gèle de recrutement à la fonction publique concours assurément à ce chambardement idéologique.

Les Gabonais avaient jadis la réputation d’être des paresseux. Une réputation qui est née du fait qu’ils étaient très friands des métiers liés à l’administration. Cette vision des choses, n’est pas étrangère au fait que nous étions formatés à l’école comme à la maison par un discours qui valorise des métiers bien payés qui nous confèrent un rang ou une position sociale dans la cité. Des métiers qui n’ont rien avoir avec la manutention où une forte activité physique.

La conjoncture économique que nous connaissons depuis quelques années a eu pour conséquence, le gèle du recrutement à la fonction publique. Au lieu de se morfondre dans le chômage en indexant les plus hautes autorités, la jeunesse gabonaise, a vêtu la tenue de la débrouillardise.

On ne peut pas aujourd’hui faire plusieurs pas dans les rues de Libreville où de l’intérieure du pays, sans voir un jeune gabonais exercer un petit métier. Ils sont tailleurs, coiffeurs, couturiers et même tenancier des boutiques dans les quartiers. Un tas de métiers qui étaient auparavant exclusifs au sujet Ouest-Africains.

Au regard des vocations que la débrouillardise procure, beaucoup de Gabonais ne voudront plus frapper à la porte de la fonction publique. Ils comprennent aujourd’hui que les railleries dont les sujets Ouest-Africains étaient victimes n’étaient que bêtise. Les Gabonais s’inspirent dorénavant d’eux pour faire face à la crise.

D.M

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