ESSR : l’UNFPA en appui à l’Education nationale dans la révision des curricula d’éducation à la santé sexuelle

15 mai 20180
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Pendant cinq (5) jours (du 14 au 18 mai prochain) à Libreville, les conseillers d’orientation, psychologues, et enseignants vont plancher sur les curricula existant dans le domaine en vue de les améliorer. Cet atelier de renforcement des capacités d’experts de l’éducation nationale sur les questions de l’Education à la Santé Sexuelle et de la Reproduction (ESSR) enregistre la participation de trente (30) agents du Ministère de l’Education nationale.

Face aux défis sexuels auxquels fait face la jeunesse gabonaise aujourd’hui, le Ministère de l’Education Nationale, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP/UNFPA) organise du 14 au 18 mai 2018 à partir de 8h30 à l’Institution Immaculée Conception un atelier de renforcement des capacités d’experts de l’éducation nationale sur les questions de Santé Sexuelle et de la Reproduction. Considérant qu’au Gabon, plus de 90 % des adolescents sont scolarisés, les établissements scolaires constituent l’endroit idéal pour mettre en œuvre différentes stratégies permettant de lutter efficacement contre les maux qui minent la jeunesse gabonaise, notamment la problématique des grossesses précoces, les Violences Basées sur le Genre, les Infections Sexuellement Transmissibles, dont le VIH/Sida.

Dans son propos circonstanciel, Laurent Mouity-Mabika, Secrétaire général adjoint 1 à L’Education Nationale a indiqué que « ces activités, inscrites dans le plan de travail ministériel, font partie intégrante des réformes circulaires en cours au sein du département de l’éducation et dont le but est d’améliorer la qualité des enseignements dispensés à nos élèves, conformément aux orientations du Plan de Relance Economique (PRE) et du Plan stratégique Gabon Emergent (PSGE) ». La dernière Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2012 montre que malgré un taux de scolarisation de 97,2 %, les adolescentes constituent 21% de l’ensemble des femmes en âge de procréer et contribuent pour 14% à la fécondité totale des femmes au Gabon. Cette même enquête révèle une faible utilisation des moyens contraceptifs et particulièrement des préservatifs : un peu plus de six (6) filles sur dix (10) de 15/19 ans (63,9%) et environ 8 garçons sur 10 (78 ?1%) de la même tranche d’âge ont utilisé un préservatif au cours de leur dernier rapport sexuel.

Face à cette situation, il est plus qu’urgent de porter auprès des jeunes, la bonne information, celle sans doute de la responsabilité et de l’abstinence. Pour Patricia Keba, représentant l’UNFPA Gabon à cet atelier, « la sexualité demeure encore un sujet tabou chez certains parents et les enfants en pâtissent sérieusement. D’où l’importance de travailler de concert avec les éducateurs qui jouent un rôle très important dans le devenir de nos jeunes enfants  ». Elle a par ailleurs indiqué que « cette première étape qui nous réunit ce jour, est d’autant plus importante qu’elle va consister à revisiter les concepts de santé sexuelle et de la reproduction, d’éducation à la santé sexuelle et reproductive et d’éducation sexuelle complète en vue d’harmoniser les connaissances de nos éducateurs pour une meilleure prise en compte de ces questions dans les différents programmes scolaires destinés aux élèves du cycle secondaire ».

Il est à noter que cette phase de révision va se dérouler en trois (3) étapes : formation des formateurs ; analyse des curricula et intégration des contenus d’ESSR dans les curricula. Ces travaux de l’Institution Immaculée Conception interviennent après les activités de renforcement de l’éducation à la santé sexuelle et de la reproduction dans l’enseignement pré-primaire, primaire, et les écoles normales des instituteurs (ENI), dont les travaux ont pris fin au mois de l’année en cours , avec l’appui de l’UNESCO.

Dorian ONDO

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