" Des deux sculptures, une est à reprendre"

18 juillet 20240
Partager

L’une est un objet de décoration. L’autre donne à penser. Un symbole."

L’une a un regard de guerrier vaillant face à sa cible.
L’autre a un regard vidé de combattant défraîchi.

L’une. On dirait ‹‹Le Dormeur du Val›› d’Arthur Rimbaud qui sort de son sommeil comateux.

L’autre. Un héros brisant avec force incommensurable les chaînes de l’oppression, l’asservissement et l’aliénation : le refus catégorique de subir et d’être chosifié.

Ce qui est certain, dans ces deux représentants d’un même représenté, l’un est à reprendre, à refaire, à repenser, voire à détruire. Lorsque l’autre incarne la force herculéenne, est l’image d’un héros marqué les blessures énergisantes qui ont nourri une volonté de puissance à travers laquelle un peuple/une race se reconnait.

Les valeurs comme la pugnacité, l’élan vital, la volonté de puissance, le courage, l’audace, la bravoure, la hargne... l’une des deux sculptures ici ne les représente nullement.

Il y a que le référent est affaibli par un représenté usé, paumé, au regard hagard...

Des deux sculptures, l’une manque de symétrisation à son origine, son essence même. Le vide. Aucune transfiguration.

L’une est le représenté.
L’autre reste le représentant.
La différence.

Les canons esthétiques de l’être de la sculpture sont absents chez l’une et bien en image chez l’autre.

Des deux sculptures ici, il y a une image qui n’établit aucune connexité avec l’imaginaire et l’imaginal. D’où la différence image, sculpture et icône, symbole.

Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE

Dans la même rubrique

ARTS & CULTURE

Ted La Machine, à toute épreuve

27 août 202413 %0

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire