Le Procureur Général Eddy MINANG a présenté son ouvrage les crimes rituels : approche criminologique et judiciaire du phénomène

20 juillet 20240
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Ce vernissage a eu lieu à la bibliothèque universitaire hier, vendredi 19 juillet 2024. La salle manquait du monde.

Ce pavé de 392 pages découle de sa thèse de doctorat qui compte 628 pages. Le fruit de plusieurs années de recherches. 2 parties. 372 informateurs. Un déplacement pour le Cameroun pour l’approfondissement et l’élargissement de données anthropologiques.

Autre précision majeure. La première partie est consacrée aux aspects théoriques et pratiques (historicité, causes, mécanismes de recrudescence, modes opératoires, typologies des agents de la mort et des victimes).

Quant à la deuxième partie, elle porte sur les aspects juridiques et judiciaires du phénomène (traitement du crime rituel en droit pénal gabonais et les imperfections liées à ce traitement).

Les lignes qui suivent sont une sorte de marque de révérence et de respect des travaux d’Eddy MINANG sur une quête noble, celle qui consiste à éradiquer un phénomène aliénant et déshumanisant. L’auteur est donc à féliciter et à encourager.

Une bravoure et une lumière qui dénoncent ‹‹crime rituel››, ‹‹cannibalisme rituel››, les différents ‹‹acteurs›› et une ‹‹impunité criarde››... Ces faits très graves illustrés en image dans l’ouvrage donnent des frissons à tout entendement humain équilibré et qui déstabilisent l’harmonie sociale. L’humanité se perd avec de telles activités crimisantes obéissant à un process, une orthodoxie fondée sur l’horreur.

Le livre parle, crie et fait pleurer toute âme sensible. Enfin, il esquisse quelques solutions afin de remédier aux faiblesses constatées notamment l’impunité criarde des commanditaires.

Urgence. Nous devons sortir de ces pratiques ignobles importées ritualisées du fait de leurs actions répétées, invariables qui arrachent des vies, endeuillent, traumatisent des familles et installent une psychose dans notre pays a indiqué le procureur général écrivain.

Crimes de sang, crimes dits rituels, crimes rituels ou prélèvement d’organes, à bien entendre l’auteur, l’objectif recherché est de retirer l’énergie vitale d’un être humain vivant. Une atrocité qui s’accompagne des invocations démoniaques comme : ‹‹ je te confie à Satan  !››.

De fait, ce phénomène de société importé est non seulement à dénoncer avec force mais surtout à démanteler afin que les ‹‹4 acteurs›› soient connus, condamnés, à savoir :
1/ le sorcier, celui qui prescrit ;
2/ le commanditaire, celui qui sollicite un sorcier pour obtenir de lui le pouvoir ;
3/ l’intermédiaire, le plus souvent un proche du commanditaire ;
4/ l’exécutant, celui qui commet l’acte et qui parfois ne connait pas le commanditaire.
Mon commentaire, Tous des sorciers.

Par ailleurs, en parlant des commanditaires, l’auteur précise qu’il y a deux catégories :
1/ ‹‹les intouchables››
2/ ‹‹les inculpés›› qui bénéficient d’un non lieu.
Mon commentaire, Tous des sorciers.

Le mérite de ce livre est d’avoir abordé pour la première fois en Afrique Le traitement judiciaire de ce phénomène . Le PRT et le CTRI doivent en tenir compte.

Pour LES FONDAMENTALISTES,
Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE

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