"30 aout 2023 - 30 aout 2024 : 1 an du CTRI au Gabon"par Sandrine Nguémébé Endamane

30 août 20240
Partager

Le CTRI, en arrachant les rênes du pouvoir à un Chef d’Etat très diminué, a indiqué une nouvelle orientation, une nouvelle théorie de la justice, un nouvel air et une nouvelle ère.

Beaucoup d’entre nous avaient du mal à avaler cette nouvelle soupe dans la mesure où elle avait un arrière goût de quinine... Comment leur donner tort !

1 an déjà.

Le temps s’est écoulé. Beaucoup a été fait. Mais également beaucoup reste à faire.
Le CTRI gagnerait à nous éviter ‹‹du déjà vu›› en faisant dans l’originalité pour marquer les esprits de la masse populaire sans nous ramener presque les mêmes pratiques politiques et de gestion de ce qui appartient à tous, en responsabilisant ceux qui ont des bilans à défendre ou à justifier et tous ceux qui ont humilié sur la toile des compatriotes.

Un procédé qui passe très difficilement. Nous ramener les mêmes noms et élever les noms de ceux qui se sont illustrés dans le vulgaire, la perversion et la perfidie, c’est affadir la Transition que les populations ont appelé et attendu avec un élan enthousiaste.

1 an déjà.

Il y a assurément des initiatives prises dans le processus de construction de notre pays en quête d’essor et de félicité. Je ne suis pas aveugle. Je relève des efforts appréciables dans le processus de transformation de notre pays. C’est d’ailleurs cet argument majeur qui m’amène à soutenir le CTRI en lui disant la vérité. Un devoir moral.

Seulement, il appert qu’il y a des décisions courageuses et des initiatives originales à prendre. Une équipe militaire objective et neutre qui recadre tous ceux qui tendent à nous (re)plonger dans la réminiscence du mode de fonctionnement du régime déchu est nécessaire.

Un gouvernement qui prend des initiatives sans peur des représailles est nécessaire. Des femmes et des hommes engagés, pugnaces, animés d’un changement véritable autour du PRT est une urgence. Il faut vider les bidonvilles ontologiques, une autre urgence.

Transition n’est pas mandat électif. Transition n’est pas l’occasion de nous installer des groupes d’amis qui ont faim ou qui démontrent sans gêne leur volonté à faire dans ce que beaucoup d’entre nous ont combattu. Transition n’est pas reprendre les mêmes et hop, on recommence  !

Pour terminer. J’allais dire quelque chose aux donneurs de leçons de morale aux mémoires courtes. Je n’en trouve pas l’utilité parce que je peux comprendre l’aigreur de certains. Le changement de paradigmes, de situations, de contextes est très douloureux, même pour le CTRI et ses affidés. En effet, briser les chaînes du sensible pour l’intelligible peut troubler vie et vue.

Du reste, nous avons tous des efforts à faire. Beaucoup d’efforts pour la réussite de cette Transition.

Bonne fête à tous et à chacun

Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire