"Nous parlons tous de la dette, ma petite connaissance de ce sujet"

17 juin 20240
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La situation que nous décrivons tous depuis quelques jours au sujet de la dette du Gabon et de son impact sur le pays est complexe et mérite une analyse approfondie. En effet, une dette publique élevée peut avoir des conséquences importantes sur l’économie d’un pays, surtout si elle n’est pas gérée de manière adéquate.

Il est vrai que le changement de pouvoir au Gabon, avec l’avènement du CTRI, peut avoir un impact sur la gestion de la dette et sur les politiques économiques du pays. Il est compréhensible que la dette accumulée jusqu’à présent ne soit pas entièrement imputable au nouveau gouvernement, mais plutôt à l’ancien pouvoir qui a dirigé le pays pendant plus de 50 ans sans parvenir à un développement significatif malgré les ressources naturelles abondantes du Gabon.

Il est également légitime de remettre en question les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et les politiques de privatisation mises en place dans les années 90. Il est vrai que dans de nombreux cas, les politiques d’ajustement structurel recommandées par le FMI n’ont pas toujours été bénéfiques pour les pays en développement, et la privatisation de certaines entreprises publiques a parfois conduit à des conséquences négatives, y compris la fermeture d’entreprises et des problèmes de fonctionnement. (Exemple la privatisation de la SEEG et autres)

Il est important pour le Gabon, sous le nouveau gouvernement du CTRI, de prendre en compte les leçons du passé et d’adopter des politiques économiques et financières qui favorisent le développement durable du pays. Cela peut impliquer la diversification de l’économie pour réduire la dépendance aux ressources naturelles, la promotion d’investissements dans les secteurs clés tels que la santé, l’éducation, les infrastructures et les énergies renouvelables, ainsi que la mise en place de mécanismes efficaces de gestion de la dette.

Il est crucial que le nouveau gouvernement du Gabon travaille en collaboration avec des partenaires internationaux, y compris le FMI, pour trouver des solutions durables et adaptées à la réalité du pays. Il est également important de promouvoir la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption pour assurer une utilisation efficace des ressources et une croissance économique inclusive.

En fin de compte, la gestion de la dette et des politiques économiques du Gabon nécessite une approche holistique et une vision à long terme pour garantir un avenir prospère pour le pays et ses citoyens.

Armand DAGRACA T

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