"Au moment où je vous parle, tous les yeux sont rivés vers 2023" P.Missambo

14 janvier 20220
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L’Union Nationale a déjà les yeux rivés vers 2023. La Présidente de cette formation politique de l’opposition gabonaise l’a fait savoir lors de sa rentrée politique du 08 janvier dernier à Libreville. Pour la Présidente Paulette Missambo, il faut fixer trois priorités. D’abord, mettre le Parti en ordre de bataille. Ensuite, obtenir la réforme du système électoral national. Et enfin, contribuer, comme toujours, à la dynamisation et à la construction de l’unité de l’opposition.

Mes très chers Compagnons,

Le peuple gabonais aspire au changement, dans la transparence et le respect des valeurs démocratiques. Il a déjà eu à l’exprimer à plusieurs reprises. Mais ses choix ont toujours été détournés par l’intrusion, souvent violente, d’acteurs non conventionnels dans le processus de validation des votes : l’administration qui viole son devoir de neutralité, ou les forces de défense et de sécurité qui sont détournées de leur statut républicain.

Au moment où je vous parle, tous les yeux sont rivés vers 2023. Tous les regards scrutent cet horizon en espérant voir poindre une lueur d’espoir. Vous le savez et j’ai déjà eu l’occasion de le rappeler : en 2023, notre pays organisera les trois élections politiques majeures : les Locales, les Législatives et la Présidentielle. Il est de ma responsabilité de préparer l’Union Nationale à cette triple échéance qui engagera, comme jamais, l’avenir de notre pays. En tant que Présidente de l’Union Nationale, les trois élections de 2023 constituent mon principal défi. Et j’ai souhaité, lors de cette première rencontre avec vous, responsables et militants, vous dire comment je compte préparer notre Parti à cette échéance.

Nous devons nous fixer trois priorités. D’abord, mettre notre Parti en ordre de bataille. Ensuite, obtenir la réforme du système électoral national. Et enfin, contribuer, comme toujours, à la dynamisation et à la construction de l’unité de l’opposition.

Pour mettre notre Parti en ordre de bataille, nous devons renforcer son unité, poursuivre son implantation sur l’ensemble du territoire et au sein de la diaspora, conforter son leadership auprès de nos concitoyens. Mettre le Parti en ordre de bataille c’est aussi, et j’y veillerai personnellement, faire régner la discipline dans nos rangs.

Par sa structuration, notre Parti permet à chaque militante et à chaque militant d’afficher ses ambitions. Il donne un espace de libre expression à tous, dans le cadre bien compris de ses organes. Les attaques ad hominem et autres pratiques qui visent à écorner l’image de notre Parti ou à nuire à son unité ne peuvent perdurer.

Chacun de nous doit comprendre que ces méthodes ne se justifient pas, comme elles ne se sont jamais justifiées. Chacun de nous doit comprendre qu’il est impératif et urgent pour l’Union Nationale de rassembler, se rassembler, se réorganiser et se réimplanter. Avec méthode, dans l’affirmation de nos valeurs et dans le respect de nos Statuts et de notre Règlement intérieur, nous devons agir ensemble.

Nous devons agir pour protéger nos compatriotes d’une forfaiture de plus à la tête de l’Etat. Nous devons agir pour parvenir à l’alternance et offrir des perspectives nouvelles à notre pays. Il y a donc urgence à convaincre chaque Gabonaise et chaque Gabonais de se remobiliser et de s’engager pleinement.

Notre responsabilité est d’empêcher une forfaiture de plus à la tête de l’Etat. Pour y parvenir nous devons inciter les populations à s’enrôler massivement sur les listes électorales. Nous devons aussi les inciter à exiger l’établissement de leurs pièces d’identité, notamment la carte nationale d’identité dont la non-délivrance ne se justifie pas.

Il est en effet inadmissible que les Gabonais ne puissent, depuis plusieurs années, se faire délivrer une carte nationale d’identité. Il n’est pas normal que ce document, essentiel pour la vie de tous les jours, ne soit délivré qu’à la veille des élections avec un objectif électoraliste pour satisfaire les desseins inavoués d’un camp. Ces pratiques doivent cesser ! Et pour qu’elles cessent, les Gabonais doivent revendiquer leur droit de disposer de la carte nationale d’identité. En tout cas, l’Union Nationale se tiendra aux côtés de celles et ceux qui revendiqueront ce droit.

Nous sommes l’Union Nationale. Nous militons pour un Gabon pour tous ! Le 14 février 2010 au Noé Palace, à l’occasion du lancement des activités de notre Parti, André Mba Obame affirmait : "Il faut porter nos idées au pouvoir. Il faut qu’elles puissent être mises en œuvre le plus vite. C’est essentiel et vital pour l’avenir de notre peuple." Nous devons nous réapproprier cet impératif. Nous le ferons en allant à la rencontre de nos compatriotes dans les quartiers de nos villes et dans les villages de nos départements. Nous le ferons en étant plus nombreux, en intégrant dans nos rangs tous les compatriotes qui partagent notre idéal d’un Gabon pour tous.

C’est pour cela que je lance ce jour notre campagne nationale d’adhésion. Ici à notre siège, comme dans les différentes localités auprès de nos organes locaux, nous invitons les compatriotes à venir massivement adhérer à l’Union Nationale. Ils pourront aussi le faire en ligne sur la plate-forme Internet que nous mettons à la disposition de tous. Les jeunes et nos compatriotes de la diaspora disposeront désormais de cet instrument pour adhérer à l’Union Nationale et aussi maintenir le lien avec le Parti et ses activités.

J’attends des responsables de nos organes de base qu’ils soient au rendez-vous de la sensibilisation, de la conscientisation et de la mobilisation afin que nous parvenions à cet objectif commun : l’implantation du parti sur l’ensemble du territoire. A cet effet, le Secrétaire exécutif leur a adressé une note d’orientation qui fixe les modalités pratiques de cette campagne d’adhésion.

Paulette MISSAMBO, Présidente de l’Union Nationale (UN)
par MTM

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