Il apparaît que nos dirigeants, consciemment ou inconsciemment, portent en eux les germes de l’échec et de la fatalité spirituelle. Une absence flagrante de la présence du Saint-Esprit semble dominer. Les comportements observés incluent une vie vulgaire, une consommation désordonnée d’alcool et de tabac, le détournement des fonds de la communauté, et des actes de séduction inappropriés envers les membres féminins de la communauté. Ces dirigeants recherchent le pouvoir et apprécient le culte de la personnalité, tout en négligeant l’émancipation spirituelle de leurs communautés.

Les activités essentielles telles que les enseignements bibliques, les sessions d’intercession, les soins pastoraux, et l’accompagnement des paroissiens en quête de stabilité, de mariage ou de progéniture, sont largement absentes. Aucun soutien n’est offert aux jeunes filles mineures enceintes ni aux personnes vulnérables. La seule activité régulière semble être la célébration des cultes dominicaux.

Face à cette situation, les jeunes, les femmes, et les chorales se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans soutien pour leur épanouissement spirituel et communautaire. L’église devrait se poser des questions fondamentales sur son identité, sa valeur et sa représentation dans le paysage religieux gabonais.

Analyse Biblique et Problématiques Connexes

L’église doit revisiter les enseignements bibliques pour rectifier les disparités dans l’assistance entre les membres de la communauté. La Bible, dans 2 Corinthiens 8:13-14, appelle à l’égalité et à la solidarité. L’indifférence des pasteurs face aux jeunes filles enceintes va à l’encontre des paroles de Jésus en Marc 10:14, où il exprime une compassion particulière pour les enfants. L’oubli des veuves est contraire à Jacques 1:27, qui souligne l’importance de prendre soin des veuves et des orphelins.

Les œuvres sociales et communautaires sont essentielles et doivent refléter l’amour et la compassion du Christ, comme indiqué en Matthieu 25:35-36. La vie de débauche des pasteurs est sévèrement condamnée dans 1 Timothée 3:2-3, où les dirigeants spirituels sont appelés à être irréprochables. L’amour de l’argent et la recherche des plaisirs charnels sont décriés en 1 Timothée 6:10 et Galates 5:19-21. Enfin, l’absence d’enseignement spirituel contredit Éphésiens 4:11-13, qui appelle à l’édification du corps de Christ.

Gravité de la Banalisation des Faits

Banaliser ces comportements scandaleux revient à s’éloigner des enseignements bibliques et à corrompre la pureté de l’église. Éphésiens 5:11-12 exhorte à condamner les œuvres des ténèbres plutôt qu’à y participer. Parler de ces faits n’est pas synonyme de nuire, mais de chercher à purifier et redresser l’église selon les principes bibliques.

Condamnation des Comportements Immoraux

Les comportements tels que l’homosexualité, le lesbianisme et la pédophilie sont également condamnés dans la Bible. Lévitique 18:22 et Romains 1:26-27 décrivent ces actes comme contraires à la nature divine. Jésus lui-même, en Matthieu 18:6, avertit contre ceux qui scandalisent les enfants.

Condamnation des Actes de Débauche et de Violence des Pasteurs

Il est impératif de condamner fermement les actes de débauche des pasteurs, notamment ceux qui sont mariés et qui couchent avec les filles et femmes de leurs paroissiens. Ce comportement est non seulement immoral, mais il trahit également la confiance sacrée que les membres de la communauté placent en leurs dirigeants spirituels. Hébreux 13:4 affirme : "Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure ; car Dieu jugera les impudiques et les adultères." Les pasteurs doivent être des modèles de fidélité et de vertu.

De plus, les actes de violence commis par certains pasteurs sont inacceptables et doivent être sévèrement désapprouvés. La Bible enseigne la paix et la non-violence, comme le souligne Matthieu 5:9 : "Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu." La violence n’a pas sa place dans une église et encore moins chez ceux qui prétendent guider les autres vers une vie de foi et de paix.

Contexte du Synode de Mi-Mandat et Regard du Scoutisme

Le prochain synode de mi-mandat de l’Église évangélique du Gabon représente une occasion cruciale pour adresser ces problématiques et initier une réforme en profondeur. En tant que scout, je tiens à souligner que les valeurs de loyauté, d’intégrité et de service à autrui sont essentielles pour restaurer la confiance au sein de notre communauté religieuse. Le scoutisme enseigne à ses membres à être des citoyens responsables et à agir avec honneur, des principes qui devraient également guider les actions de nos dirigeants spirituels.

Conclusion

Il est impératif que notre église se repentisse et retourne aux principes bibliques de justice, d’égalité, de pureté et de compassion. Les actions concrètes et une vie exemplaire des leaders spirituels doivent refléter l’amour du Christ. Banaliser ces comportements compromet notre témoignage en tant qu’église du Christ. Il est nécessaire de dénoncer ces péchés pour restaurer l’intégrité et la sainteté de notre communauté. Le synode de mi-mandat offre une opportunité unique pour initier ce processus de réforme et pour démontrer un véritable engagement envers la renaissance spirituelle et structurelle de notre église.

Eugène -Boris ELIBIYO, Ancien d’église, Président du Réseau Africain Scoutisme et Leadership, Ancien Vice Président de la Fédération Gabonaise du Scoutisme, Ancien Commissaire Général des Éclaireurs Unionistes du Gabon, Ancien Président Régional UCJEEG-Ogooué Estuaire, Ancien membre de la "Jeunesse Lumière Chrétienne" (JLC)