GABON : L’eau manque au robinet et on exprime sa colère

19 novembre 20180
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Les populations de Libreville se plaignent de tout et ne savent plus vers qui se tourner pour régler leurs situations. Le manque d’eau dans les ménages pose énormément des problèmes. Ce précieux liquide manque à l’appel des robinets, qui eux, restent à sec pendant plusieurs jours, voire des semaines parfois. Le mécontentement s’invite pour exprimer son ras-le- bol.

Chacun exprime son mécontentement d’une manière ou d’une autre. Un jeune homme habitant le quartier les Charbonnages, s’est mis sur la route et a commencé à lapider les automobiles pour semer l’accident. Aux dires des témoignages de la foule venue nombreuse, c’était une manière pour lui d’exprimer sa colère. « Depuis 13h, ce jeune garçon est là entrain de lancer les cailloux à toutes les voitures qui passent. Il était d’abord à la station Pétro Gabon et après il se retrouve au milieu de la route menaçant les automobilistes. On croyait qu’il est fou mais ce n’est pas le cas. Il est en colères parce qu’il n’a pas de l’eau,  » certifie une commerçante.

Ne savant plus à quel saint se vouer, ce jeune homme a choisi troubler l’ordre public, confie un témoin. Son but était d’attirer les regards de la foule à cette heure où la circulation est intense.IL avait avec lui, des pierres à la main. Il a décidé de les lapider sur des voitures suscitant le bruit des klaxons. Malheureusement, il est arrivé à briser les vitres d’un véhicule. Ce qui d’ailleurs, a davantage attiré du monde et surtout celle des forces de l’ordre venues rétablir l’ordre, a poursuivi un vendeur ambulant.

Beaucoup de passants le prenaient pour un malade mental. Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas. « Laissez-moi, je ne suis pas fou, je veux de l’eau. Ils passent avec des grosses voitures, nous on meurt de faim et de soif…On ne consomme presque pas de l’eau, mais les factures sont énormes. Comment doit-on toujours payer ce qu’on ne consomme pas. C’est injuste ! » crie-t-il.

Les points de vue de la foule sont divergents. D’aucuns pensent que le jeune homme a raison. Trop c’est trop. C’est inadmissible d’avoir de grosses factures d’eau quand on sait que nous en sommes privés des semaines et des semaines. C’est du vrai n’importe quoi, s’indignent-ils. D’autres par contre, estiment que le jeune homme aurait pu aller à la SEEG exprimer son mécontentement pour éviter de causer le désagrément aux populations.

Jenny JEMIMA

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