LAMBARENE : Les jeunes et l’activité du poisson"sans nom"

12 mars 20200
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Certains jeunes de la capitale provinciale du Moyen-Ogooué disent avoir raison du chômage qui cogne un peu partout au Gabon. Chaque jour ou presque, lycéens et étudiants s’adonnent à l’activité d’écaillage de poisson appelé ‘’sans nom’’ au débarcadère d’Isaac. Une activité qui selon eux, leur permet de vivre dignement et les éloignent de l’oisiveté et surtout du manque.

C’est une activité quotidienne, celle de l’écaillage et de salage du poisson communément appelé « sans nom ». Munis d’un couteau, d’une brosse conçue artisanalement pour écailler poisson, les jeunes s’adonnent avec plaisir à cette activité qui leur permet de joindre les deux bouts. Les revenus de cette activité subviennent aux besoins de Channel N, étudiant inscrit à l’Université Omar Bongo. La maxime chinoise selon laquelle « quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » semble bien comprise par une bonne partie de la jeunesse migovéenne.

Confort, jeune lycéen, explique qu’il vient écailler et saler le poisson chaque week-end. Cela lui permet d’apporter à manger et un peu d’argent de poche pour son taxi en semaine. « Je viens ici les week-end. Je travaille comme les autres. J’écaille du poisson et je le sale aussi. Avec ça, je rentre à la maison avec un peu de sous et du poisson pour mon bouillon. Au moins, je me sens utile pour ma famille et la société » dira sans ambages le jeune lycéen. Un exemple qui devra faire école pour des jeunes qui restent les bras croisés à ne rien faire.

L’activité d’écaillage et de salage de poisson appelé communément « sans nom » a encore de beaux jours devant elle. Ces jeunes ont bien compris qu’il n’y a pas de sot métier,mais que de sottes gens existent.

MTM

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