MIMONGO : "Un coin de toutes les galères" dixit la jeunesse

15 avril 20200
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Situé dans la province de la Ngounié, Mimongo est le chef-lieu du département de l’Ogoulou. Beau par son paysage touristique et riche par sa culture multiforme, cette partie du Sud du Gabon connait d’énormes difficultés. La route, le courant, l’eau et bien d’autres manquent à l’appel du bien-être des populations. Les jeunes de cette cité sont en colère et menacent de chasser les autorités locales et fermer les administrations si rien n’est fait d’ici la fin du mois d’avril.

Ils disent en avoir marre de la situation par eux vécue quotidiennement. C’est un ouf de soulagement pour eux d’avoir les hommes des médias dans leur cité pour servir de relai. Les jeunes du département de l’Ogoulou et ceux de la commune de Mimongo expriment leur mécontentement quant au manque d’eau et d’électricité. La forte dégradation de la route pour y accéder fait partie du chapelet des revendications. L’exode rural finit par dépeupler les lieux. Les écoles primaires ferment faute d’enseignants et les dispensaires, faute d’infirmiers.

Les jeunes du département de l’Ogoulou disent faire confiance au Chef de l’Etat. Ils en appellent à son sens du partage pour leur venir en aide. « La fois dernière, nous étions mécontents et nous avons failli casser la place publique parce qu’on était dépassé. Mais on a réfléchi parce que nous sommes dans la république gabonaise. On a confiance au Chef de l’Etat, voilà pourquoi on s’abstient jusqu’alors. On a donné l’ultimatum à l’armée que jusqu’en fin avril, on va se soulever. On va se soulever, on va chasser le Préfet, on va chasser le Commandant de Brigade et les administrations seront fermées  » promet l’un des leaders des jeunes avec un ton colérique.

Les habitants de Mimongo vivent des moments difficiles. L’eau et l’électricité sont aux abonnés absents. La ville est dans le noir. Les fonctionnaires de l’Etat, affectés dans le cadre de l’éducation et la santé, refusent quasiment de s’y rendre. « Les enseignants et les infirmiers ne sont pas à condamner lorsqu’ils arrivent ici, constatent et s’en vont sans jamais y revenir. Nous les comprenons. Ce sont des pères et mères de familles. Nous sommes plongés dans le noir. L’administration ne fonctionne pas comme il se doit. Nous n’avançons pas » déplore le jeune leader et natif de la ville.

Les jeunes de Mimongo comme bien d’autres, veulent bénéficier des conditions qui concourent au bien-être. Il s’agit de la route, de l’eau, de l’électricité, des écoles et surtout des centres médicaux. Il est à noter que les autorités de cette contrée respectent à la lettre les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le Coronavirus. Mais en attendant, la colère gronde chez les jeunes de Mimongo.

MATSOMBI

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