Tags sur des bâtiments : La méthode de protestation en vogue
Il faut aujourd’hui avoir les yeux rivés sur des bâtiments à Libreville comme à l’intérieur du pays, pour savoir ce que les Gabonais ressentent au sujet des événements qui ont trait à l’actualité politique, économique et sociale.
Ce lundi 24 Février, des tags portants des messages adressés à l’église catholique étaient affichés sur ses murs. La cible était la cathédrale de Sainte-Marie de Libreville. Ce fait n’est pas inédit. On peut même dire sans se tromper, qu’il devient le moyen de protestation à la mode. Nous avons encore en souvenance des tags affichés sur les murs de la BEAC (Banque des États de l’Afrique Centrale) à Port-Gentil en Décembre dernier, ou encore ceux inscrits sur le monument du capitaine Ntchorere en Septembre 2019.
Par cette voie, les populations parviennent à faire passer des messages. Pour le dernier fait en date, l’église catholique a été indexée au sujet de l’affaire dite " Rinaldi". L’un des messages qui illustre la frustration des populations en rapport avec la non réactivité de la sainte maison disait ceci : << Églises du silence aux crimes. Dieu vous jugera >>.
Ces derniers temps, les mouvements de protestation qui se traduisent souvent par des marches sont strictement interdits par les autorités, au nom du trouble à l’ordre public. Pour continuer à se faire entendre, les personnes désireuses de véhiculer un message passent par des tags sur des bâtiments.
D.M