UNESCO/GABON : Les femmes à l’école du journalisme

17 novembre 20210
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Du 15 au 16 novembre 2021, s’est tenu à Libreville un séminaire de formation sur le renforcement des capacités des femmes des médias, organisé par l’UNESCO. Les participantes ont bénéficié au sortir de ces échanges, des connaissances diverses et d’une attestation.

C’est un hôtel de la capitale gabonaise qui a servi de cadre à cette rencontre qui avait pour thème « femmes et médias pour une meilleure expression ». La trentaine de femmes venue pour ces ateliers a unanimement souligné que la gente féminine est minoritairement représentée dans les médias. Les statistiques exactes ne sont pas connues, mais le peu qu’on y retrouve essaie de s’imposer sur un terrain catalogué appartenant aux hommes.

Les objectifs visés par les organisateurs de cette rencontre dont l’UNESCO en partenariat avec le ministère de la Communication et de l’Economie numérique étaient entre autres, d’offrir aux femmes des rudiments nécessaires pour fournir un travail remarquable au sein de leurs différentes rédactions. Ce sont des pointures de renom dans le domaine qui ont échangé avec ces journalistes.

Sylvain Abessolo, ancien Directeur général de Gabon 1ere en traitant du module de la télévision a exhorté les femmes "à enrichir leur intellect pour avoir une capacité d’analyse et l’expertise sur des questions de fond, car la beauté visuelle ne suffit pas ». François Djimbi, Responsable du média en ligne GabonReview a entretenu ces dernières sur l’utilisation des réseaux sociaux, il les a recommandées « de faire attention à l’information qui y est répandue. On peut trouver de la toque, mais au-delà du superflu, on peut y trouver parfois de l’or  ».

Martial Idoundou, journaliste indépendant, s’est appesanti sur la presse écrite, pour lui, « les médias sont un moteur de développement  ». Claudette Eworet, journaliste à Radio Gabon, a invité les femmes à « s’impliquer davantage dans les débats politiques  ». Des échanges suivis des débats étaient au cœur de cette rencontre. Les femmes redemandent ce genre d’initiative de l’UNESCO afin de se recycler.

Bien qu’elles aient des obligations matrimoniales, elles se sentent capables d’exercer leur profession. Mais elles sont confrontées souvent à la pression du fait d’être femme, de doubler des efforts pour être acceptées, au harcèlement moral, à la stigmatisation et bien plus encore. Ces journalistes femmes du Gabon veulent qu’on leur donne la place qu’elles méritent.

En substance, les femmes sont invitées à prendre le pouvoir dans leur domaine d’activité, à faire table rase des critiques misogynes, à trouver le moyen de concilier vie professionnelle et vie familiale. Les stigmatisations sont à exclure, car « il n’y a pas de femmes au travail, il n’y a que des Hommes avec grand H ».
La deuxième journée du séminaire s’est achevée par la remise des attestations aux journalistes femmes, suivie d’une photo de famille afin d’archiver ces moments.

LK.

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